Pendant que les forces armées syriennes bombardent les camps de réfugiés palestiniens, la TV diffuse chants et artistes de variété..
En hébreu on dit lo ye’ouman ki yessoupar pour exprimer : c’est incroyable !
Avant d’aller à la plage et pour ne pas cuire au soleil, je regarde les TV arabes puisque mon épouse m’interdit (sous peine de graves sanctions) de lire ou d’étudier ! Alors je tente de comprendre ces gens qui sont à la fois si près et si éloignés d’Israël.
Et là, je vois et écoute le speaker qui s’attarde longuement sur les images d’attentats à Bagdad énonçant complaisamment le nombre élevé des morts et montrant l’étendue des dévastations.
Quelques phrases pour dire que des bandes armées, qualifiées de terroristes (irhabiyim moussalahim), fuisent après avoir attaqué les forces régulières du pays. Pas un mot sur l’attaque depuis la mer des camps palestiniens..
Par contre, tout une rubrique sur le bomabrdement par Israël de Gaza. Mais on oublie de dire que cette attaque répond au tir d’un missile sur Béershéva..
Quoi qu’il en soit, il est sidérant de voir cette TV, au moment même où j’écris, j’entends et vois tout un orchestre d’au moins trente instrumentistes exécuter des mélopées qui me plaisent. Mais je n’arrive pas à me faire à l’idée que pendant ce même moment, le pays est à feu et à sang et que même les Etats arabes se désolidarisent d’El Assad (dont la traduction arabe signifie : lion).
Du coup, je me suis souvenu des rodomontades de Nasser en juin 67 qui disait que ses avants gardes étaient dans les faubourgs de Tel Aviv alors que les Israéliens avaient avancé en territoire égyptien et capturé des armées entières.
Décidément, le fossé culturel est incomblable. Ei efchar le gacher et ha pa’ar. Mais alors que termine ce blog, la TV syrienne continue de me bercer de ces mélopées fortement orientales.