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Pour ou contre l’euthanasie ? Quel dilemme

Pour ou contre l’euthanasie ? Quel dilemme…

 

Je pense assurément à la controverse qui fait rage à Bayonne et dans le reste de la France : un médecin urgentiste a aidé un patient gravement atteint à mourir afin de lui éviter d’indicibles douleurs. Jusque là rien de spécial, mais voilà, le conseil de l’ordre de ce lieu a été saisi et a décidé, à la majorité, de ne pas poursuivre le médecin qui a donné la mort afin d’alléger les souffrances d’un malade condamné…

Le président de ce conseil de l’ordre a crié au scandale et a même dit qu’il avait honte. Le conseil national a, quant à lui, décidé de prendre des sanctions contre le médecin incriminé. Tels sont les faits.

Que fallait-il faire ? Assister imperturbable à l’agonie douloureuse d’un patient, lui injecter de la morphine en attendant sagement que mort s’ensuive ? OU, au contraire, hâter la fin en vue de lui épargner d’insupportables douleurs ? Impossible de trancher.

Le respect de la vie est intangible, mais quand la personne est condamnée et que rien n’est plus à espérer, faut-il nous laisser subir de telles souffrances ? D’un autre côté, si l’on s’en remettait au bon vouloir ou à l’appréciation des médecins, ne risquons nous pas des débordements et de graves bavures (le mot est faible) ?

J’avoue ne pas savoir. Dans le milieu médical que je connais un peu, on me susurre à l’oreille que cela arrive tous les jours, que le personnel médical débranche les appareils, ne donne plus d’eau, plus d’alimentation et attend un peu que la vie s’arrête. Si l’on s’interroge soudainement aujourd’hui, c’est à cause d’une médiatisation excessive ou, peut-être, pour forcer les pouvoirs publics à légiférer de nouveau.

Je ne sais absolument pas ce qu’il faut faire. Mais il faudra bien, un jour, réviser notre conception de ce qui gît au fondement même de notre existence.

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