Un Etat palestinien ?
C’est la question du jour. Comment faire pour arriver à un règlement final de ce problème avec les Palestiniens, qui empoisonne les relations internationales depuis tant d’années ? C’est cela la vraie question.
Par ailleurs, est-il vraiment sage de multiplier cet émiettement en petits Etats qui ne seraient pas viables ? Combien d’Etats arabo-musulmans existent déjà dans ce secteur si contesté de la planète ? Et puis, on peut se demander s’il n’existe pas un agenda secret qui prévoirait, petit à petit, d’évincer l’Etat juif d’Israël. En bref, toute cette affaire n’est pas claire et même la proposition française d’un Etat observateur est assortie de conditions strictes que les Palestiniens ne sont pas en mesure de garantir.
En effet, Nicolas Sarkozy demande que les Palestiniens aillent à la table des négociations sans préalable, or ils exigent (et c’est leur droit) que cessent les installations juives en Cisjordanie, ce qui paraît difficile à satisfaire.
Enfin, il y a la notion floue des frontières de 1967. Les Israéliens font remarquer à juste titre que de telles frontières ne sont pas défendables et que ce n’est pas le printemps arabe qui garantit un authentique changement des mentalités arabo-musulmanes à leur égard.
N’oublions pas non plus les échanges de territoires et l’avenir d’un million et demi d’Arabes israéliens dont une grande majorité se dit des Palestiniens de l’intérieur. L’émergence d’un Etat palestinien poserait incontournable ment la question de leur avenir en tant que citoyens d’un nouvel Etat.
Pourtant, un certain nombre d’indices permettent de penser qu’il restera un noyau de ces personnes qui désirent lier leur destin à celui de l’Etat d’Israël lequel exige de rester un Etat juif à tout jamais.
Cela fait bien des problèmes en perspective. Et nous ne parlons même pas du Hamas qui n’acceptera jamais une telle situation et qui règne sans partage sur plus d’un million et demi de Palestiniens à Gaza.
Restent encore en suspens le problème des réfugiés palestiniens et celui du statut de Jérusalem.
Je souhaite beaucoup de courage aux négociateurs.