DSK : APRES L’INFO SPECTACLE, LA JUSTICE SPECTACLE ?
On est en droit de se poser la question en voyant cet interminable feuilleton autour d’une pseudo affaire DSK : je fais évidemment allusion à tout ce tintamarre autour d’une tentative de viol dont la plaignante ne cesse de faire état alors que, d’un point de vue juridique, il y a prescription et que toute audition, toute confrontation, tout ce que vous pouvez imaginer ne donnera jamais rien puisqu’il y a prescription.
Que l’on ne se méprenne point : violer une femme ou simplement faire une tentative dans ce sens est abject et tombe sous le coup de la loi. La-dessus, aucune discussion n’est possible. Mais quand on voit des gens se réveiller après presque dix ans de silence, fréquenter assidûment les plateaux de télévision, hanter les radios et couvrir les colonnes de la presse écrite, on se demande sérieusement à quoi nous avons vraiment affaire.
Là où l’étonnement atteint son apex, c’est lorsqu’on entend que la justice, qui se dit surchargée d’affaires et à cours de moyens, entend organiser une confrontation et auditionner l’accusé et la plaignante, je dis bien plaignante . Or, qui mieux que les juristes et les avocats, sait que l’affaire sera classée car il y a prescription ? Qui le sait mieux que les juristes professionnels ? Personne ! Et pourtant, on fait comme si cela allait ouvrir des perspectives nouvelles.
Il y a des gen s qui n’auraient jamais eu la moindre couverture médiatique sans cela. On voit et revoit, on écoute et réécoute, sans cesse, les mêmes gens, les mêmes litanies, pour rien. Vous verrez comment tout cela va se terminer : un livre, encore un peu de surexposition médiatique. Et ensuite, tout retombera dans les oubliettes. Tout ce théâtre d’ombres retrouvera l’obscurité qu’ils n’auraient jamais dû quitter… Et après bonjour les dégâts : il est risqué de gérer une existence vide et obscure après un quart d’heure de tintamarre médiatique.
Mais nous le répétons : ceux qui se conduisent mal peu ou prou envers les femmes doivent rendre des comptes dans le cadre de la législation existante. Or, dans le cas présent, c’est la prescription.