MAHMOUD ABBAS ET BENJAMIN NETANYAHOU A L’ONU HIER
Cela aurait pu, cela aura dû être une rencontre historique sous les regards du monde entier, ce fut une modeste prestation sans frais : M. Abbas n’a pas su résister à la grande tentation médiatique qui ne lui a valu que deux choses : la suspension de l’aide américaine et la méfiance accrue de l’Etat d’Israël.
Si le leader palestinien a tenté d’attirer l’attention des nations sur la situation de ses concitoyens, il n’a pas réussi à unifier son propre camp, les leader du Hamas ayant dit à Gaza que le discours prononcé était émotif et avait largement manqué sa cible. Et pour une fois, on est tenté de les rejoindre : comment peut on avoir un Etat sans en négocier préalablement les frontières ?
En revanche, Benjamin Netanyahou n’a pas manqué sa cible quand il a clamé que les Palestiniens voulaient un Etat mais pas la paix alors qu’il faudrait suivre la démarche inverse : la paix fraie le chemin vers une forme ou une autre d’un Etat ou d’une entité politique .
Je crains fort que la montagne n’ait accouché d’une souris car même le quartette européen opte désormais pour des négociations. Mais le Palestinien n’en veut pas tant que les Israéliens continuent de s’installer dans le pays qui est tout de même le leur : regardez les livres bibliques de Josué, des Juges, de Samuel et des Rois ! Je sais bien que l’historiographie biblique est une grille de lecture théologique des événements, mais tout de même, tout n’y est pas inexact, ni sujet à caution.
En gros, cela signifie que l’on est reparti pour un tour. Mais cette fois, les Palestiniens auront montré aux Israéliens qu’il fallait être sur leurs gardes. Etait ce le résultat escompté ? J’en doute. Et c’est dommage.