LES TROUBLES EN EGYPTE ET LA VICTOIRE (POSTHUME) DU PRESIDENT HOSNI MOUBARAK
Non, le président Moubarak n’est pas mort, heureusement, mais il doit bien rire dans sa chambre d’hôpital en voyant comment ceux qu’il avait promus aux plus hautes charges échouent lamentablement en prétendant instaurer la démocratie, tout en la confiant dans des frontières soigneusement délimitées. En fait, l’erreur porte sur l’appréciation de la nature même des Frères musulmans, stimulés par la victoire politique de leurs amis tunisiens.
Ce parti extrémiste qui rêve d’en découdre avec tout ce qui pense pas comme eux a provoqué l’armée en organisant une manifestation monstre afin de peser sur la seule force connue et respectée du pays. Le résultat est là : près de quinze morts et des centaines de blessés.
Il faut le dire et le répéter : les Etats arabes devraient s’occuper de leurs problèmes intérieurs, rétablir la démocratie, soigner leur économie, lutter contre l’extrémisme, la pauvreté et l’ignorance, au lieu de guerroyer contre l’Occident ou Israël, seul Etat démocratique de la région.
Par ailleurs, les nouvelles venues de Syrie ne sont pas bonnes et laissent entrevoir pour Bachar un sort comparable à celui de Khadafi. La tenaille se resserre sur lui, la Ligue arabe, le condamne, le Conseil de sécurité fait les gros yeux et la Chine commence à prendre ses distances. La Russie ne continuera pas à s’isoler. Bachar devrait partir s’il veut sauver sa vie et celle de ses proches.