Quatre soldats français tués par un taliban infiltré : la France doit-elle quitter l’Afghanistan ?
L’assassinat de quatre soldats du contingent français des forces internationales, en action en Afghanistan, n’est pas le premier incident grave, ayant coûté la vie à des soldats occidentaux : il y a quelque temps 5 soldats britanniques avaient été lâchement assassinés dans des conditions presque similaires, suite à une altercation avec un Afghan, plutôt proche des Talibans. Est-ce un hasard ? Non, car les Talibans ont revendiqué l’attentat, reconnaissant avoir recruté ce soldat de l’armée afghane, retourné par leurs soins.
Horrifié, le président français a immédiatement dépêché sur place le ministre de la défense qui doit rendre un rapport dans les meilleurs délais. Selon ses conclusions, il sera décidé si les troupes restent ou si elles rentrent en métropole. A été aussi décidée la suspension de toutes les activités de soutien à cette armée qui ne sait même pas protéger ses instructeurs occidentaux.
Un hommage solennel sera rendu, je l’espère, à ces héros morts pour la défense de la civilisation et de la liberté. Une pensée sincère et profonde à leurs familles frappés par un si cruel deuil. Mais comment se prémunir contre de tels chevaux de Troie ?
Que pouvons nous en dire à l’heure actuelle ? C’est à l’armée afghane de scruter les origines de ses recrues et de mettre en place un système de renseignements en mesure d’approfondir ses investigations. Cela s’appelle dans nos démocraties : la sécurité militaire. Un exemple : lorsque l’Etat d’Israël a reçu plus d’un million et demi de juifs russes, Tsahal était conscient que le KGB avait bien infiltré dans le flot des immigrants quelques taupes et autres cellules dormantes pouvant être activées le moment venu. Or, en Israël tout le monde est astreint à un service militaire assez long. On fait donc très attention avant de confier aux uns et aux autres des tâches impliquant, à un haut niveau, la sécurité nationale. Les Afghans devraient s’en inspirer.
Les autorités afghanes n’ont pas tort de dire qu’un retrait prématuré de la France sous le feu serait interprété par l’ennemi comme une victoire, voire un encouragement. Et il équivaudrait à un affaiblissement de la position des Occidentaux. Rappelez vous Beyrouth lorsque les armées occidentales avaient dû quitter le Liban suite à des attentats suicides qui firent des dizaines de morts dans leurs rangs…
Mais dans ce cas, il faudrait peut-être battre un peu notre coulpe : un soldat, et nous le disons la mort dans l’âme et le cœur chancelant, court toujours le risque de mourir de mort violente et de ne pas faire de vieux os. C’est horrible, c’est triste, mais c’est ainsi. Et les peuples primaires ou moralement sous développés ou simplement fanatiques le savent et usent de cette arme indigne et déshonorante (style attentats suicides) car ils savent que les Occidentaux veulent des guerres avec zéro mort.
Ce serait même, dit-on, l’origine de l’interjection O.K. qui signifierait alors zero Killed, zéro mort… A la suite d’opérations militaires, cette inscription figurait sur un tableau noir de la salle de presse.
Tout un programme ! On l’a vu avec l’intervention en Libye où ne fut engagée que la force aérienne, même si certains commandos de marine furent discrètement envoyés sur place pour guider les avions.
Alors, que faire ? LA France a déjà perdu 82 soldats sur place. Un important personnage de l’Etat me confiait il y a deux ou trois ans, que la défense de la liberté en Europe et dans le monde occidental en général, commence à Kaboul, avant-poste de nos valeurs contre la tyrannie et la barbarie…
Dans ce cas, il faut rester. Coûte que coûte, car, si l’on part, les terroristes viendront encore plus près de nous…