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Pauvre Syrie…

Pauvre Syrie…

En fin de compte, Karl Marx avait bien raison en disant que les Etats du monde sont des monstres froids qui envisagent leurs propres intérêts à l’exclusion de toute autre considération, notamment éthique. Russes et Chinois ont une nouvelle fois bloqué un projet de résolution condamnant les violences contre les populations civiles, en dépit de la modération de ce texte. Lequel n’exigeait plus vraiment le retrait immédiat de Bachar el Assad et arrondissait les contours de sorte que le régime de Damas ne paraissait plus comme le principal accusé et le responsable de cette crise sanglante. Les opposants à la résolution exigeaient que l’on mît sur un même pied d’égalité le régime et ses ennemis… On croit rêver !

Comme on l’a maintes fois répété dans ces articles, le régime de Damas ne partira pas pacifiquement. Hier, journée d’atroces répressions, les insurgés ont eu plus de deux cents victimes. Ces chiffres paraissent à peine croyables tant ils sont élevés. Il est clair que le conflit a pris depuis hier une nouvelle dimension. Les membres de l’ASL (al-djish al-souri al-hor) vont sûrement recevoir plus d’aide, des armes et des munitions de la part des ennemis du régime de Damas, ce qui va durcir encore plus le conflit. On va donc assister à une radicalisation des deux côtés.

Et aussi à plus de victimes, hélas ! On notera que plus personne n’évoque le moindre dialogue national, plus la moindre lueur d’espoir d’une trêve.

Vraiment, la Russie et la Chine ont pris une responsabilité écrasante face à l’Histoire. Certes, ce ne sont pas eux qui tuent dans les rues des villes et des villages, mais les Russes, notamment, continuent leurs livraisons d’armes au régime qui réprime à tour de bras.

C’est très triste. Pas uniquement pour les Syriens mais pour nous tous.

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