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La Syrie et ses voisins: les leçons d'une guerre civile

LE CONFLIT SYRIEN, RISQUE DE CONTAGION POUR SES VOISINS

L’Irak et le Liban suivent avec une attention redoublées l’évolution inquiétante des émeutes en Syrie. On devrait presque dire de la guerre civile en Syrie. On ne compte plus les réfugiés qui se réfugient dans ces des pats limitrophes comme la Jordanie, la Turquie, le Liban et l’Irak. Tous n’ont pas les mêmes problèmes mais tous sont inquiets de ce qui se passe. Et, disons clairement, pour la première fois, ce n’est pas l’état d’Israël qui est en cause. Il est parfaitement étranger à tout cela car ce sont les contradictions inhérentes aux régimes arabes dictatoriaux qui signent leur perte. Voyons els choses d’un peu plus près.

La Turquie a toujours été gouvernée par un régime fort, que ce n’était pas directement par ses forces armées. Mais il y a le problème kurde qui empoisonne sa vie politique intérieure depuis des décennies. Depuis avant-hier, voyant que les Kurdes de Syrie ont des velléités autonomistes et qu’ils pourraient réaliser leur jonction avec leurs frères d’Irak et de Turquie, les Turcs menacent de pénétrer en Syrie pour leur ramener à la raison. Donc, affaire à suivre.

Le Liban a toujours constitué une entité très proche de son puissant voisin, aujourd’hui semblable à un champ de ruines. Ce qui se passe en Syrie a des répercussions immédiates au Liban. Les Libanais savent que l’effondrement de Bachar est une question de semaines et qu’ils devront alors se retourner contre sa milice armée sur place, le Hezbollah s’ils ne veulent pas d’une mainmise de l’Iran sur leur pays. Enfin, les chrétiens de Syrie et du Liban pourraient faire cause commune et mieux lutter contre leurs ennemis communs.

L’Irak ne sortira pas indemne de cette guerre civile à ses portes. Son gouvernement a eu tort de laisser partir les Américains qui, eux au moins, savaient combattre le terrorisme. De plus, la mosaïque irakienne ne résistera pas aux menées centrifuges des uns et des autres. Là encore, les Kurdes vont faire parler d’eux.

Deux pays semblent à l’abri, l’un bien plus que l’autre : Israël et la Jordanie. Le successeur de Hussein de Jordanie a su s’amarrer à l’Amérique et permet à son armée d’opérer dans son vaste désert pour espionner et surveiller les événements. Reste la masse des Palestiniens qui n’ont pas abandonné leurs visées  hégémoniques sur le royaume.

Pendat tout ce temps, l’Etat d’Israël suit sa route et renforce la logique de son développement. Cet Etat juif, modèle de démocratie et de réussite économique et technologique pouvait être une chance pour ce monde arabo-musulman qui se déchire. Pendant des décennies, les régimes dictatoriaux des Arabes ont instrumentalisé un petit différent pour en faire un soi-disant conflit majeur entre eux et le monde juif. Funeste erreur.

Tout observateur extérieur impartial reconnaîtra qu’il faut tourner la page de ces relations conflictuelles et œuvrer en faveur d’un développement commun. Le printemps arabe aura délivré son unique leçon= l’instrumentalisation de la lutte contre Israël est responsable de la stagnation politique et économique de tout un monde.

Il est temps que cela cesse…


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