ESt ce que M. Morsi a vraiment conscience des procédures juridiques qui encadrent l'exercice du pouvoir? A t il vraiment une notion de la séparation des pouvoirs? Sait il que l'armée est et sera toujours l'unique colonne vertébrale de l'Egypte?
A toutes ces inquiétants questions M. Morsi a apporté hier des réponses à la fois inquiétantes et intriguantes. Il a bouscoulé un certain nombre de procédures que la cour constitutionnelle égyptienne ne va pas manquer de lui rappeler. Et surtout il a montré qu'il n'avait aucune idée de ce que Hegel a appelé la patience du concept.
En voici quelques exemples:
leprocessus constitutionnel prévoit que le conseil suprême des forces armées, détenteur du pouvoir des mains du président Moubarak doit rester en place jusqu'à la rédaction de la constitution. Par ailleurs, son président, le maréchal Tantaoui, restait ministre de la défense, ce qui était une anomalie juridique ou constitutionnelle puisqu'il était soumis à un Premier Minsitre et à un président qu'il était aussi chargé de contrôler.. On s'y perd.
Enfin, le président n'a pas les instruments juridiques pour supprmier le décret du conseil suprême des forces armées lui transférant le pouvoir législatif.. En somme, pour M. Morsi c'est simple et clair: plus rien n'existe, suaf lui. C'est une concentration des pouvoirs qu'on a réproché à M. Moubarak.
L'Egypte rentre dans une zone de grandes turbulences, l'armée réagira mais elle attendra le moment propice. Il s'agit de montrer que M. Morsi n'a pas réussi à sortir l'Egypte du marasme économique. Et en gaissant comme il a agi,; M. MOrsi ouvre un boulevard à ses adversaires.
Décidément, ce printemept arabe n'a rien de printanier