Bachar finira t il par l’emporter en Syrie ?
C’est bien la question que l’on est conduit à se poser ces derniers jours pour deux raisons : d’abord l’exceptionnelle durée du conflit (plus de 18 mois) et l’indifférence croissante de l’opinion publique devant ce désastre humain (près de 30.000 morts).
Dans de telles conditions, Bachar et son régime en sortiront affaiblis, mais bien droits dans leurs bottes. L’indifférence est particulièrement inquiétante : on s’est habitué aux annonces presque rituelles du nombre de tués en raison des bombardements. De leur côté, Russes et Chinois ne se laissent pas démonter dans leur refus granitique de ne pas céder : leur véto est toujours là.
Comment faire évoluer la situation et accélérer le mouvement historique ? Par une intervention extérieure, ou au moins par l’armement des insurgés. Ceci passe aussi par l’instauration d’une zone tampon allant de la frontière turque à la ville d’Alep. : chaque fois que les rebelles conquièrent une nouvelle position, les forces du régime la reprennent grâce à leur incomparable puissance de feu.
Enfin, les désertions ont été stoppées, elles se sont taries et même les rangs politiques ne se vident plus : Bachar n’est plus aussi seul qu’on le disait.. Si les Occidentaux et la CIA n’envoient pas plus d’officiers de renseignements et ses soldats des forces spéciales, l’affaire sera irrémédiablement perdue.
On ne combat pas des chars et des Migs 23 avec des AK 47.