les choses ne s’arrangent pas entre la Turquie et la Syrie
Les choses vont en empirant puisque les Turcs ont dérouté un avion de ligne syrien qui provenait de Moscou avec à son bord des équipements incompatibles avec le transport aérien civil. L’avion a été immobilisé et sa cargaison saisie avant qu’il ne puisse poursuivre sa route.
La Syrie a parlé d’une piraterie aérienne, ce qui n’est guère étonnant. Par delà ce geste symbolique, on relève que les Syriens font l’objet d’une surveillance accrue, même si, sur le terrain, les choses ont plutôt l’impression de tourner à l’avantage du régime.
En effet, Damas semble presque entièrement pacifiée et Homs est encerclée. Le rouleau compresseur de l’armée syrienne est en marche. Ce qui est frappant, c’est que les désertions ont cessé, les défections de généraux et d’hommes politiques n’ont plus cours. Et surtout, l’armée du régime tient le coup alors qu’elle est mise à rude épreuve depuis près de vingt mois.
La stratégie des Occidents n’a pas payé : le régime est toujours là, même si on se demande comme il finance ce formidable effort de guerre et si l’on voit que les villes syriennes sont en ruines.
Il faut armer les insurgés ou au moins infiltrer des forces spéciales pour les vertébrer.