Connaissez vous le restaurant chez Jacky de Natanya ?
Sur le kikar de la ville, à gauche en venant de Chez Claude, vous trouvez un restaurant toujours bondé de dîneurs, vous y êtes, c’est bien le restaurant de Jacky, un Israélien ressortissant du Marco. Et la cuisine qu’il sert dans son établissement est effectivement très épicée. Que ce soient les merguez, le poisson ou de la cervelle, du poulet, bref toutes les viandes et tous les poissons sont très épicés. Ceux que ne supportent pas la cuisine très relevée, prière de s’abstenir.
En été, au plus fort de la saison , les gens font la queue pour avoir une place sur la terrasse qui s’étend sur un long et large trottoir. Vous y rencontrerez tous vos amis parisiens du XVIe arrondissement ou d’ailleurs. Mais il faut de la patience et parfois même il y a des loupés puisque les jeunes serveuses, étudiantes qui travaillent pour financer leurs études sont souvent débordées. Et pourtant, les gens viennent, attendent, patientent, s’énervent même parfois. Et ils reviennent. C’est bien mon cas.
Le secret de ce succès, c’est probablement le rapport qualité / prix : des portions généreuses, des produits frais et des garçons polis et bien élevés. En fait beaucoup de jeunes filles, notamment Rachel, francophone qui vient d’achever son service militaire.
La seule chose que je fais désormais, j’abuse moins du piquant car certains maux d’estomac m’ont ramené à la réalité, à savoir une cuisine bien française d’où toute sauce piquante est absente.
Il y a cependant un bémol, l’absence quasi pathologique de dessert, les Israéliens comme les Allemands et les Anglais ignorent cette délicate partie du repas qui vous laisse une saveur sucrée et douce dans la bouche.
J’ai aussi remarqué une chose : dans ce restaurant populaire mais propre et bien tenu, les gens boivent surtout de la bonne bière fraîche, surtout en été et le vin, bon et peu onéreux, est rarement commandé. C’est en général du bon vin Barkaï, ou Merlot ou Cabernet. Ces vins se laissent boire, ce ne sont pas des Bordeaux millésimés mais les priorités sont ailleurs.
Connaissez vous ce passage de Voltaire qui reprenait le verset biblique appliqué à Moïse, resté quarante jours sans boire ni manger : l’homme ne vit pas que de pain… Voltaire ajoutait alors : Mais il en vit aussi…
Alors, bon appétit.