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Titre de la noteLe Mali, L’internationalisation du conflit

Le Mali, L’internationalisation du conflit

 

La prise d’otages dans le site gazier algérien, situé aux confins de la Libye, et que l’on présente comme une brillante trouvaille stratégique des terroristes islamistes est en réalité une lourde erreur commise par des hommes sans agenda politique et habités par une culture de mort qui est en fait leur talon d’Achille : car, lorsqu’ils proclament leur indifférence face à la mort, ils indiquent à leurs adversaires, à savoir tout le reste du monde, qu’il n y a pas d’autre solution que de les anéantir, puisque rien ne compte à leurs yeux, pas même leur propre vie.

 

Que se passe t-t-il ? D’abord, cette prise d’otage dans cet important site gazier n’a rien à voir avec l’intervention militaire française au Mali. Les islamistes ne venaient pas du Mali mais de Libye ou de Mauritanie. Ensuite, une telle opération plutôt bien préparée, n’a pas pu être mise sur pied en quelques jours. Enfin, les revendications des ravisseurs portent sur la libération de leurs compagnons emprisonnés en Algérie et non point sur l’arête des hostilités au Mali. Ce dernier point n’est venu qu’après.

 

Les commentaires journalistiques sont assez  ubuesques, il faut dire qu’ils se sentent obligés de tenir antenne ouverte, tant à la radio et à la télévision, au lieu de s’en tenir à l’essentiel et de passer à autre chose. Mais c’est ainsi.

 

Les bombardements français ont fait l’effet d’un coup de pied dans la fourmilière, les terroristes écrasés sous les bombes ont vu leurs dépôts d’armes, de munitions et de carburant partir en fumée. Ils ont même dû chercher refuge dans cette petite bourgade malienne qu’ils ont occupée durant la nuit il y a deux jours mais d’où les légionnaires et les forces spéciales sont en train de les chasser, voire de les y anéantir. La décision de François Hollande a pris tout le monde de court, les terroristes avaient tout prévu, sauf cela, ils ne s’imaginaient pas qu’un pays occidental évolué enverrait ainsi ses soldats se battre dans le désert pour y livrer une douteuse guerre des sables.

 

La bêtise des islamistes est venue tout compliquer et faciliter la tâche de la France qui sera rejointe sur le terrain par presque tout le monde : si j’étais machiavélique, je pourrais dire que les services ont manipulé les islamistes les conduisant à commettre l’irréparable car chacun sait que les Algériens, qui ont le sentiment national à fleur de peau ne négocieront jamais. Or, qu’ont exigé les assaillants ? La livraison de nouveaux pick up leur permettant de quitter les lieux avec leurs otages… Mais quel gouvernement accéderait à une telle demande sans se déconsidérer à tout jamais ? Les terroristes ont donc signé leur arrêt de mort.

 

Je pense à un autre pays dans une autre région du monde, qui est, depuis sa naissance, aux prises avec des terroristes. Il se fait régulièrement condamner par l’opinion publique. Mais aujourd’hui, l’opinion publique internationale se voit confrontée personnellement aux mêmes situations et ne cache plus son désarroi : comment agir avec des gens qui n’ont aucune considération pour la vie humaine ?

 

Nous devons tous avoir une pensée pour les otages et aussi pour les soldats français qui se battent pour la liberté d’un pays ami. Les Algériens, étant chez eux, ils ne céderont à aucune supplique car il n y a pas si longtemps ils ont vécu de très douloureux moments avec la guerre civile. Ils vont donner l’assaut, c’est sûr.

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