Le coup de main des islamistes contre le site gazier algérien
Dans ce même blog, j’annonçais hier dès que la nouvelle se fut répandue que les Algériens ne négocieraient jamais avec les terroristes et que toute cette affaire s’achèverait par un bain de sang. Cette prévision s’est avérée.
Mais il ne faut pas incriminer l’Algérie : le régime de ce pays a toujours été opaque, les généraux de l’armée tenant le pays d’une main de fer depuis son indépendance, et surtout la mémoire récente de ce pays expliquent toute l’affaire : près de 200 000 morts durant la guerre civile au cours de laquelle la sécurité militaire, redoutable bras armé du régime, n’a reculé devant rien pour pacifier le pays. Il fallut ensuite réconcilier ces deux Algériens qui se sont combattues sans pitié. Et en dépit de la finesse du président actuel les braises couvaient sous la cendre.
En somme, les autorités de ce pays ne pouvaient pas négocier, ce qui aurait conduit d’autres groupes islamistes à attaquer d’autres sites. On s’en serait pas sorti…
En outre, les revendications étaient déraisonnables ! Comment peser sur la France pour qu’elle cesse ses bombardements ? Comment libérer des centaines de terroristes qui avaient du sang sur les mains et qui sont détenus en Algérie ? Impossible !
Par contre, il n’est pas exclu que certaines complicités aient été à l’œuvre pour permettre la libre circulation des terroristes en plein territoire algérien… Des complices, mécontents que le président algérien ait permis le survol de son territoire par l’aviation militaire française… Il est impossible que cette affaire ait été initiée à partir d’un pays voisin. C’est du cœur même de l’Algérie que sont partis les terroristes, que cela plaise ou non.
Longtemps, les Algériens ont pratiqué une politique ambigües à l’égard de leurs salafistes. Aujourd’hui, c’est la manière forte, l’unilatéralisme, mais pendant de longues années, ce fut une politique du double langage et de la double sincérité. Voyez ce qu’en pense Alain Juppé…
Hélas, toute l’affaire aura fait près de 50 morts dont plus d’otages que de terroristes. Cyniquement, on pourra dire que le monde se met aux côtés de la France et comprend enfin que le terrorisme islamiste doit être combattu sans faiblir.