Toulouse, il y a un an : l’assassin Merah dans la ville rose
Impossible de parler d’autre chose aujourd’hui : ni du discours du nouveau président chinois qui veut renforcer son armée, lutter contre la corruption des dirigeants et ranimer ce qu’il nomme le rêve chinois ; ni évoquer ce que sera le premier angélus du nouveau pape ; ni même la visite dans quelques jours du président Obama en Israël et chez les Palestiniens.
Ce sont les tristes forfaits d’un djihadiste français qui s’imposent, un sinistre individu qui a semé la mort et la destruction sur son passage et que les services français ont mis trop de temps à repérer et à éliminer.
Toute la France avec à sa tête son magistrat suprême va défiler spiritualiter à Toulouse tout à l’heure pour dire non à la haine et ressouder la communauté nationale. Il ne faut pas stigmatiser l’ensemble de la communauté musulmane de France puisque les toutes premières victimes du tueur furent précisément de jeunes soldats de l’armée française de religion islamique. C’est cette appartenance, cette fidélité à la France que l’assassin a voulu châtier en les exécutant. Et puis, disons le franchement, aucune démarche logique ni rationnelle ne parvient à rendre compte valablement de ce qui s’est passé : nous avons affaire à quelque chose qui relève de la psychiatrie et n’est justifié par rien. Si ce chevalier de l’islamisme avait voulu agir en héros et mourir en martyr, il ne se serait pas conduit comme un lâche qui met à mort ses propres coreligionnaires désarmés et exécuté froidement un père et ses deux très jeunes enfants.
Je viens d’entendre l’interview du procureur général M. Valet qui évoquait une recrudescence des actes antisémites, surtout de nature verbale où de jeunes Arabes laissés pour compte croient résoudre leur isolement au sein de la société en voyant dans l’assassin un héros. Cette jeunesse doit être reprise en main, remise sur le bon chemin. Il faut dire que leurs aînés dans la nation arabe se sont toujours choisis des personnalités douteuses comme héros, depuis Gamal Abd el Nasser jusqu’à Kadhafi en passant par Arafat…
Il n’est peut-être pas trop tard pour substituer la culture de vie à la culture de mort et au terrorisme. Faute de quoi, la coexistence se révélera impossible avec les conséquences désastreuses que l’on peut aisément deviner. Il faut absolument éviter cette benladenisation de la jeunesse…