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Le passé du pape François

La passé du pape François…

 

Alors que l’église catholique vient de se donner un nouveau pape, des journalistes commencent à diffuser sur son passé des nouvelles inquiétantes. Comme chacun sait, cet ancien cardinal officiait à Buenos Aires, la capitale argentine où les années sanglantes de la féroce dictature militaire sous le commandement du général Videla sont présentes dans toutes les moires. Surtout celles des parents ou des proches des victimes.

 

La position de l’église a toujours été délicate, pour ne pas dire ambiguë, face à ces régimes dictatoriaux qui ne respectent rien, pas même la parole ni les hommes de Dieu. Soucieuse avant tout de sa mission d’évangélisation du monde (après tout, c’est son droit, c’est sa vocation, même si je ne fais pas partie de cette église), l’église ne recherche pas vraiment la confrontation avec le pouvoir en place de peur d’être ensuite dans l’incapacité d’exercer son ministère apostolique. Est-ce juste ou injuste ? Tout dépend de la finesse avec laquelle on cohabite avec les tyrans et les dictateurs.

 

Même si cela déplait à certains de mes lecteurs, je m’en réfère de nouveau à la Bible ou plutôt à l’Evangile, au sujet de la fameuse phrase : Rendez à César ce qui est à César… Il s’agissait de la collecte des taxes et des impôts… Devait on refuser d’obéir à un régime idolâtre, sans foi ni loi, si ce n’est une loi qui sert exclusivement ses intérêts si peu recommandables ? On prête à Jésus une réponse assez équilibrée, lui qui pourtant finira sur la croix.

 

Selon certains échos de journaux argentins et d’autres pays, le pape, du temps de son cardinalat n’aurait pas tout fait pour sauver deux de ses frères jésuites, torturés et ensuite empoisonnés par les hommes de la junte militaire… On a même montré des images mettant l’ancien cardinal, l’actuel pape, en présence du tortionnaire en chef qui dut récemment répondre de ses crimes devant la justice de son pays.

 

Il ne faut pas instruire simplement à charge, il faut aussi voir l’autre côté : est ce que le plus haut dignitaire de l’église argentine pouvait ignorer les plus hautes autorités de l’Etat et refuser de recevoir le général en question ? Dans un monde idéal oui, assurément, mais dans un tel monde, il n’y a ni tyran, ni dictateur ni tortionnaire…

 

Souvenons nous de ce qui s’est passé en France durant l’Occupation entre certains prêtres et le régime pétainiste. Certes, et ils ont fait honneur à leur église, certains prélats (pas la majorité, loin de là) ont relevé la tête et pris leurs distances avec un régime raciste et antisémite.

 

En conclusion, je ne pense pas qu’il faille créer au nouveau pape, qui est presque octogénaire et de santé fragile, de nouveaux problèmes. Il aura déjà fort à faire au niveau de la politique intérieure de son église.

 

Dans le livre des Proverbes il est dit que l’amour oblitère toutes les fautes et le Psaume du roi David lui fait écho en ces termes : oublie mes fautes et mes péchés de jeunesse…

Mais je ne dis pas que le pape François a commis la moindre faute.

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