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Barack Obama, un ami d'Israël?

Barack Obama est il un ami d’Israël ?

Oui, la question demeure posée et cela a attiré et retenu mon attention depuis que j’ai entendu à la télévision les réponses de citoyens israéliens interrogés à ce sujet. Il n’est pas question d’interférer dans le débat ni de dire ce que je pense personnellement, même si je puis ajouter, sans crainte d’être injuste, que l’homme, jadis simple sénateur de l’Illinois, n’a pas vraiment la stature du grand homme et d’Etat et qu’il n’a été élu que parce que les intellectuels de côte est et de Hollywood ont eu assez de Georges Walker Bush. Et surtout des guerres en Afghanistan et en Irak.

 

Ce que les Israéliens interrogés reprochaient, pour certains avec véhémence, à Barack Obama, ce sont ces origines sur lesquels il a pendant un bref laps de temps entretenu un certain flou.

 

Je pense, pour ma part, qu’il n’a pas à avoir honte de ce qu’il est, mais il faut se souvenir de la réaction des Israéliens voyant qu’il n’a jamais mis les pieds en Israël pendant toute la durée de son mandat, alors qu’il s’était rendu dans de nombreux pays arabes limitrophes d’Israël, comme l’Egypte où il salua la foule par un tonitruant as salam aleikoum. Les Israéliens ont aussi relevé avec une certaine inquiétude la déclaration suivante : j’ai aussi quelques musulmans dans ma famille…

 

Rares sont ceux qui en Israël portent sur l’actuel président américain un jugement favorable. Pourquoi ? Il faut d’emblée se souvenir des difficultés de communication entre le président US et le Premier Ministre d’Israël Benjamin Netanyahou qui est pourtant le plus américain de tous les Israéliens, son père, éminent spécialiste de philosophie médiévale juive (il a écrit sur  Isaac Abrabanel) a fait l’essentiel de sa carrière aux USA… Benjamin est donc parfaitement bilingue et n’a pas cet accent chantant qui permet de repérer un Israëlien dès qu’il se met à parler en anglais…

 

Les Israéliens, même adversaires de leur Premier Ministre, n’ont pas admis que le président exerce d’insupportables pressions sur le chef de leur gouvernement allant jusqu’à dire qu’il commençait à perdre patience. Et puis, il y a la boutade de B. Obama disant que Netanyahou le harcèle au téléphone.  Sans oublier les encouragements prodigués aux Palestiniens qui auraient selon la presse de Tel Aviv, durci leur position.

 

Mais là où Israël a regardé l’actuel président US avec une forte curiosité, c’est dans le traitement du dossier iranien. Tant d’officiels US de très haut rang se sont succédés à Tel Aviv pour empêcher Tsahal d’agir et jamais B. Obama n’a voulu reprendre la notion de ligne rouge à ne pas franchir. Il est vrai que depuis hier, le président US a recentré son discours, il se montre plus conciliant et n’espère plus grand chose de l’Iran ni même des régimes arabes modérés…

 

Est-ce suffisant pour redresser cette image plutôt négative dans l’opinion de l’Etat juif ?

 

Alors, Barack Obama, un ami d’Israël ? Difficile de répondre de manière tranchée car aujourd’hui, toute l’élite juive du parti démocrate US, jadis rassemblée en un front uni autour du président-candidat, se fissure. Ces gens se rendent compte que M. Obama n’a pas tenu toutes ces promesses, même s’il dit aujourd’hui une phrase étonnante du style, l’alliance avec Israël est éternelle…

 

Les Israéliens attendent de M. Obama qu’il neutralise avec eux l’Iran, favorise le changement de régime à Damas et paralyse la menace que représente le Hezbollah libanais pour leur pays. De la réponse du président US à ces questions dépendra son classement parmi les amis et les soutiens d’Israël.

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