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La Turquie de M. Erdogan: le spectre de la guerre civile?

La Turquie de M. Erdogan : le spectre de la guerre civile ?

Ce n’est pas une supposition gratuite : devant la complication de la situation, la nature profonde d’un être se révèle de manière assez impétueuse, c’est ce qui arrive au Premier Ministre turc actuel qui s’est cru dans le rôle de Soliman le magnifique ou d’Ata Turc… Or, ce ne sont pas ses menaces ni ses rodomontades qui vont faire reculer la jeunesse et les ouvriers qui manifestent pour appeler de leurs vœux la poursuite d’une vie démocratique, dépourvu de directives autoritaires. Il faut changer de méthode et l’actuel chef du gouvernement n’en prend pas le chemin.

Sans s’en rendre compte, il a choisi de cliver, de diviser le pays en deux factions rivales puisqu’il somme ses partisans islamiques de donner une leçon aux manifestants et veut faire croire qu’il est le seul homme fort du pays. La ligne de fracture qui se dégage met à nu un divorce  profond entre ces classes moyennes qui protestent et les masses  affiliées à l’AKP.

Le malaise dans le pays est très profond, le plan de construction sur la place Taksim n’est que le révélateur, ce n’est nullement la cause de la crise. Celle-ci aurait pu survenir pour un tout autre prétexte. Et malheureusement, l’autoritarisme du premier ministre a fait le reste.

Mais un indice suscite bien des inquiétudes : de l’Iran à l’Afrique du nord en passant par tous les autres pays arabes et musulmans, un profonde zone d’instabilité s’installe. Jetons un coup d’œil du côté de l’Iran où les sanctions économiques ont rendent l’économie nationale moribonde. L’Egypte est au bord de la faillite et les Libyens lui ont offert un prêt de 2 milliards de dollars, alors qu’eux même se débattent dans des troubles (hier plus de 30 morts à Benghazi). La Syrie n’est plus à décrire tant l’horreur va crescendo. La Tunisie ne parvient pas à sortir du malstrom où les islamistes l’ont précipitée. L’Algérie est suspendue à l’état de santé de son président hospitalisé en France. En une phrase, on l’impression que ce tout ce petit monde, resté à l’écart du progrès et de l’évolution, ne réussit pas à tourner la page. Pourquoi ? Probablement le refus de vivre avec son temps et d’affronter la réalité nouvelle. Ni la religion, ni l’idéologie ne seront ici d’un grand secours.

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