Comment va évoluer la situation politique en France ?
Nous vivons dans ce pays une véritable évolution politique, conditionnée par le chômage, l’inflation, l’insécurité et l’immigration illégale. Petit à petit, les extrêmes se rapprochent du centre de la vie politique. Faut il s’en lamenter ? Pas nécessairement. Car si le FN devient comme on a tendance à le dire, un parti comme les autres, grâce aux efforts de sa nouvelle présidente, il affine son programme et quitte l’extrémisme et les outrances qui caractérisaient son ancien leader Jean-Marie Le Pen. Mais d’un autre côté, cette normalisation pourrait aussi être inquiétante car certains thèmes réputés dangereux deviennent eux aussi normaux, tels l’immigration non européenne, la criminalité liée à ces populations allogènes et l’insécurité en général. Ce qui pose le problème de l’identité culturelle de l’Europe. On sent monter une intolérance de plus en plus forte à l’égard de certaines pratiques qui n’ont droit de cité sous nos latitudes. L’exclusivisme religieux, l’inégalité des hommes et des femmes, l’abus des facilités accordées par la France (sécurité sociale, minima sociaux, l’octroi d’appartements pour familles nombreuses, l’invasion des banlieues devenues presque incontrôlables), autant de thèmes qui pèsent à chaque élection. Et le parti socialiste l’a appris hier à ses dépens à l’occasion du remplacement de M. Jérôme Cahuzac… C’est le FN qui a éliminé son candidat et qui a réalisé un score encore inouï. Est ce un avertissement, est ce un signal de ces profondes mutations ? Je ne sais. Mais en tout état de cause, il faudra faire attention car une fois installées, ces nouvelles mentalités sont difficiles à expulser. Les Français, comme tous les autres pays européens veulent rester entre eux chez eux. C’est peu rassurant mais en cette période de fortes tensions, il vaut mieux en tenir compte, quitte à repartir d’un bon pied une fois l’orage passé.