L’état actuel de la France
On ne peut plus détourner le regard ni dire que le malaise ambiant de plus en plus profond serait une création de quelques journalistes d’opposition ou en mal de nouvelles brisantes. Il y a une crise et elle s’aggrave. Pourtant, le pouvoir ne semble pas réagir car il est plutôt paralysé. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, les mauvaises nouvelles s’accumulent. Comment réagir ? Un grand quotidien national faisait récemment sa une sur la paralysie, l’absence de manœuvre du gouvernement. Ce matin, un nouveau sondage faisait état de la volonté des Français de voir venir une dissolution de l’assemblée nationale. Quelle versatilité ! Ces mêmes Français qui ont chassé N. Sarkozy et envoyé à M. Hollande une majorité de rêve lui demandent aujourd’hui de la renvoyer dans ses foyers. En fait, plus personne ne sait ce qu’il veut…
Hier, Jacques Attali était interviewé sur I-Télé et il disait qu’il manquait un cap, qu’il n y avait aucune visibilité de la politique. Et hier aussi on apprenait que François Hollande n’avait plus que 15% d’opinions favorables : peut-on gouverner avec une telle défiance ? Par ailleurs, l’actuel ministre des finances s’efforçait de faire bonne figure contre toutes ces mauvaises nouvelles… C’est touchant, mais peu efficace car les Français, hélas, n’y croient plus. Mais est ce que la droite ferait mieux ? J’en doute. Toutefois, ce que les Français reprochent à M. Hollande aujourd’hui, c’est de ne pas avoir pris la mesure de la crise, ou, peut-être, de l’avoir su mais sans le leur dire.
On a même vu sur Canal + un candidat du PS aux municipales se faire houspiller par des personnes âgées et leur répondre que lui aussi en avait assez du matraquage fiscal. Et le tout sous les yeux d’un Harlem Désir, interdit, ne sachant que répondre.
Les commentateurs sont d’avis qu’un changement cosmétique ne ferait qu’aggraver les choses, il faudrait un changement radical. Alors que faire ? Trois hypothèses s’offrent à nous, même si le réalisme incite à n’en retenir que deux, le départ d’ l’actuel chef de l’Etat n’étant pas d’actualité et pas du tout souhaitable car ce serait une crise institutionnelle sans pareille. Restent la dissolution et le renvoi du gouvernement. L’une de ces deux solutions finira par s’imposer. Le problème est qu’elles sont indissolublement liées : alors, que faire ?
Je ne sais pour que solution le président optera. Mais il lui faudra agir et vite, faute de quoi la situation pourrait devenir incontrôlable.