La situation socio-économique de la France aujourd’hui
Ni les bougies de hanoukka ni les lumières des sapins de Noël ne réussissent à dissiper cette morosité qui n’a plus rien à voir avec ce qui s’appelait du temps de Georges Pompidou, la délectation morose. Jadis, les Français n’étaient pas à plaindre et pourtant ils aimaient tant se plaindre. Aujourd’hui, la situation est extrêmement difficile et les Français ont toutes les raisons de se plaindre. Ils contemplent le pays comme sils regardaient un champ de ruines. Toutes les couches de la société se plaignent. On m’a signalé il y a quelques jours que de magnifiques demeures au cœur même du XVIe arrondissement étaient à vendre par dizaines, ce qui ne s’était jamais vu auparavant, sauf à remonter aux premiers mois de la présidence de François Mitterrand… C’est dire. Plus de trente ans auparavant.
La crise économique délite les rapports sociaux : les familles souffrent, les adultes sont licenciés ou menacés de l’être et surtout on ne compte plus les défaillances d’entreprise. Chaque jour apporte son lot de fermeture et on peut comprendre que le gouvernement actuel soit dépassé par les événements.
Il faut le répéter par souci d’honnêteté : le gouvernement actuel ne doit pas être accablé outre mesure, ce qui se passe aujourd’hui était contenu en germe il y a au moins deux ans. La seule chose que l’on puisse dire, c’est les ministres actuels, assez inexpérimentés pour la plupart, n’ont pas pris la mesure de la situation. Mais même s’ils l’avaient fait, leur marge de manœuvre est très réduite.
Peut-être y a t il un point sur lequel on peut agir avant qu’il ne soit trop tard : la réduction des dépenses sociales, un contrôle strict des dépenses de santé, une limitation drastique de l’immigration (songez que les demandes de droit d’asile coûtent pr !s d’un milliard par an au pays), la réduction des aides etc… Mais le gouvernement ne peut pas mécontenter sa propre base électorale. C’est de la politique, ce n’est pas une œuvre d e bienfaisance…
Dans Le Figaro de la semaine dernière, un député socialiste avait lancé un vibrant appel à l’union nationale, mais les partis de droite n’ont pas marqué un grand enthousiasme, ils ne veulent pas assumer des responsabilités dans le contexte actuel. Ils attendent que le pouvoir actuel soit acculé pour revenir en 2017. C’est ce qu’un sénateur UMP a déclaré lors d’une émission du Week end sur I Télé…
Je ne suis pas sûr que ce soit la bonne approche. Le combat politique est indispensable dans nos sociétés mais parfois quelque chose d’autre peut le transcender. Et c’est ce que l’on nomme l’intérêt supérieur d e la nation.