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Réglementer la prostitution?

Réglementer le recours à la prostitution ?

Le gouvernement actuel suit une ligne assez difficile à suivre : au lieu de prévoir les difficultés découlant d’une situation économique désastreuse dont il ne porte pas seul la responsabilité, il se mande et lance tout le pays dans des débats sociétaux assez inattendus, comme le mariage pour tous et la régulation de la … prostitution ! Et pendant ce temps, des centaines de milliers de Français mécontents défilent dans les rues, bloques les routes, se lancent dans des opérations escargots etc… Est ce un aveu d’impuissance, une tentative de diversion ? J’avoue ne pas savoir, mais un tel pays a toujours été très difficile à gouverner et un pouvoir qui n’est pas fort n’arrange pas les choses.

Mais revenons à la prostitution dont chacun dit que c’est le plus vieux métier du monde. En effet, quand on n’a plus à rien vendre ou à proposer pour gagner sa vie ou pour simplement subsister (et je le dis sans ironie ni arrogance) on a son corps, hélas, dont on peut faire commerce, du moins  tant qu’on est encore jeune et attirant (e).

Une chose me frappe : comment peut on recourir à la prostitution ou alors il faut en étendre la définition à bien plus de situations que celles qui répondent aujourd’hui à cette pratique. Par exemple, la femme mariée ou non qui accepte des cadeaux ou des invitations à déjeuner ou à dîner ou à des week ends à la campagne venant d’hommes qu’elles connaissent à peine ou n’aiment pas tout simplement, pratiquent elles de la prostitution ? Des femmes qui entretiennent des relations intimes avec des hommes mariés qui ne leur offrent rien sinon des avantages matériels, sont elles des prostituées ? Il est difficile de trancher. Mais le problème reste entier : comme une femme peut elle agir ainsi ? Et comment un homme peut il éprouver je ne sais quel plaisir en ayant une relation d’amour tarifé avec une femme qui s’est offerte le même jour ou la veille à un autre ?

Laissons cette recherche à des psychologues ou à des sociologues et revenons à la question : que vient faire l’Etat dans cette affaire ? Ce même Etat qui n’hésite à taxer une pratique désignée jadis comme une coupable industrie. On nous rétorquera que l’Etat dit le droit et ne fait pas la morale, que l’humanité est loin d’être parfaite, que certains hommes et certaines femmes assouvissent leurs fantasmes comme ils peuvent, etc, etc…

Que répondre ? Ici aussi, je reste court. Mais ce qui me frappe c’est que le législateur a depuis fort longtemps renoncé à interdire la prostitution, moyennant quoi, il essaie d’en réglementer la pratique. Mais c’est la pratique elle-même qui est , en principe, condamnable, sans toutefois incriminer les femmes vivant sous la contrainte ou encore condamnées à se prostituer pour vivre. Voyez les femmes moldaves, réputées, dit on, pour leur grande beauté, condamnées à se prostituer dans des lieux infâmes de Turquie où leur blondeur et leurs aspérités arrondies sont très appréciées.…

Rendez vous compte que la traite des blanches alimente la prostitution. Que d’enlèvements, de rapts d’enfants pour peupler ces lieux sordides de plaisir. Il faudrait mettre fion à ce fléau mais même les associations qui prétendent défendre ces victimes de la prostitution ne sont pas d’accord entre elles. Certaines souhaitent considérer la prostitution comme un métier, un métier comme les autres. D’autres hurlent au scandale et veulent faire la guerre aux proxénètes, en quoi elles ont parfaitement raison.

Je dois reconnaître néanmoins qu’aucun gouvernement ne pourra jamais interdire de telles pratiques. La démocratie n’est pas la vertu, les êtres humains resteront toujours ce qu’ils sont. Des humains qui le sont de moins en moins.

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