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La mort de deux soldats français en Centrafrique

L’intervention française en Centrafrique

L’armée française vient de perdre hier soir ses deux premiers soldats qui patrouillaient non loin de l’aéroport où le présent Hollande s’est immédiatement rendu pour se recueillir face à la dépouille de ces deux jeunes militaires. Certes, l’armée est là pour cela et dans le métier des armées, le risque de perdre la vie est toujours là. Mais fallait il intervenir dans ce pays bien plus grand que la France et donc très difficile à contrôler ? On ne pouvait pas rester l’armée au pied alors que des centaines de civils se font massacrer, mais une question se pose avec insistance : pourquoi la force interafricaine met elle tant de temps à venir ? Après tout, ces affaires concernent les Africains au premier chef. Par ailleurs, la confrontation est en train de dégénérer en affrontements ethniques et religieux, entre chrétiens et musulmans, ce qui ne tardera pas à attirer in situ des éléments d’al-quaida   Et dans ce cas, que fera l’armée française ?

Le président Hollande n’a pas été très précis dans l’ordre de mission donné aux forces françaises : doivent elles assurer la sécurité dans le pays ou aussi faire régner l’ordre, veiller à l’organisation d’élections libres et instaurer la paix entre les communautés religieuses ? Déjà les critiques fusent et l’on se demande si le chef de l’Etat n’a pas commis une maladresse qui s’apparente à une  ingérence dans les affaires intérieures. L’opposition et une grande partie ont dès hier mis l’accent sur cet aspect. Certes, le président Hollande n’a pas tort de dire que l’actuel président de la Centrafrique est largement responsable de la situation actuelle et que cela exclut le maintien à son poste ; mais il reste que cet homme est bien le président du pays. Et si l’on voulait mettre les points sur les i il faudrait renvoyer la plupart des leaders africains actuels.

Nous sommes face à une situation plus que grave, voire dramatique. Tous les pays d’Afrique sont minés par de telles dissensions, toutes aussi sanglantes les unes que les autres. Et ce continent va bientôt être peuplé par un milliard d’habitants qui voudront migrer vers des cieux plus cléments, ce qui augmentera le racisme et la xénophobie.

La seule idée qui me paraisse viable est la formation accélérée d’une force d’intervention rapide constituée d’éléments africains intégralement. Il nous faudra l’instruire, et l’équiper. On se demande vraiment pourquoi ce continent, si riche en matières premières est démuni de tout. Ou presque.

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