Politique française : les verts ont ils encore leur place au gouvernement ?
C’est aujourd’hui la question que tout le monde se pose dans la France voisine. Les événements qui se sont produits durant le week end ont remis au centre des débats la participation du parti écologiste au gouvernement. L’actuelle ministre du logement, fortement contestée par les professionnels mais aussi par les électeurs, a fait preuve d’une regrettable ambiguïté, dénoncée par le Premier Ministre français en personne. Or, durant ce même week end, le centre ville de Nantes a été dévasté, des policiers blessés et des manifestations particulièrement violentes, voire dévastatrices. Ceci est imputable à des bandes de casseurs qui n’avaient rien à voir avec les vrais manifestants.
La ministre du logement, en butte à des contestations internes, a dû se placer du côté des contestataires qui ne veulent pas de l’aéroport souhaité par le premier ministre en personne . Ce dernier a donc demandé à sa ministre de prendre clairement position… On en est là et les commentaires apportés par d’autres écologistes ne sont pas convaincants. Le cas de figure est exceptionnel car l’actuelle ministre du logement a regretté l’absence d’une ligne gouvernementale claire… Dans le cadré de la Ve république, une telle attitude d’un membre du gouvernement est inédite. Sous d’autres présidents, il aurait été mis fin à ses fonctions sur le champ.
Quelles réflexions nous inspirent une telle situation ?
a) Les écologistes n’ont aucune culture de gouvernement, ils ne savent pas faire de la politique et présentent leur incompétence et leur inaptitude comme une vertu de clarté, de transparence et d’innocence. En somme, ils seraient là pour purifier la politique, parler vrai et rendre le pouvoir aux citoyens. En réalité, ils sont simplement attachés à leurs fauteuils ministériels.
b) Les écologistes n’ont pas compris que l’exercice de fonctions politiques obéit à des lois quasi immuables qu’ils ne peuvent pas changer car elles leur préexistaient et très probablement leur survivraient.
c) Enfin, ils ont prétendu surmonter les ambitions inhérentes à chaque détenteur d’une parcelle de pouvoir : chacun veut la garder et poursuivre cette situation le plus longtemps possible. Il suffit de voir certains petits sénateurs écologistes qui se réveillent chaque matin que Dieu fait en hurlant : Mais pourquoi donc ne suis je pas moi aussi ministre ?
Il est fort possible que les prochaines élections municipales mettent tout ce petit monde d’accord lorsque le peuple se sera exprimé. Il est à craindre que chacun sera alors réduit à prendre ses propres dimensions.