Vive la Suisse, vive Roger Fédérer
Ce fut une belle performance, et même les esprits les plus chauvins ne sont pas allés chercher je ne sais quelle justification à la défaite des tennismen français. Ce qui avait été particulièrement choquant, c’étaient les rodomontades du petit Monfils qui parlait de guerrier entrant sur le court pour terrasser un adversaire au mieux de sa forme ! Quelle ineptie. Ne se sentant plus, il a même contesté le mal de dos de Fédérer, prétendant avoir battu un adversaire au mieux de sa forme, ce qui est absolument faux. Le petit Monfils battant le géant Fédérer. Le plus amusant, c’est qu’il y avait en France des gens assez crédules pour prendre cela pour de l’argent comptant. Comment peut on être aussi peu lucide ?
En fait, Fédérer est un immense tennisman et qui plus est, un garçon intelligent et fin stratège. Il s’est servi du match contre le petit Français comme d’une séance d’échauffement, tel un général qui sacrifie petite avant-garde, réservant le gros de ses troupes pour l’estocade finale. Et c’est exactement ce qui s’est passé. Les Suisses ont expédié les Français en un temps record.
Cet esprit français qui est si franchouillard n’a pas entièrement disparu. Les gens doivent plus tenir compte de l’environnement international et se regarder tels qu’ils sont et non tels qu’ils voudraient être. C’est le drame de la France, en général ; ne pas tenir compte du temps présent, ne pas prendre en compte les données immédiates de la situation présente, bref rêver la France au lieu de la vivre telle qu’elle est.
On parlait de cette coupe Davis sans arrêt, pensant même qu’on ne ferait qu’une bouchée de l’équipe suisse, c’est l’inverse qui s’est produit. Mais il faudrait faire la leçon au petit tennisman qui s’y croyait. La Fontaine parle de la grenouille qui se croyait aussi grosse que le bœuf. C’est une bonne leçon.
Et la lucidité revient toujours aux lendemains de défaites annoncées : les journalistes dissent tous, aujourd’hui, que les Suisses étaient les plus forts.
CDFD