Les lois Macron passeront elles à l’Assemblée Nationale ?
Il faut le souhaiter, mais cela est loin d’être gagné. Pourquoi ? Parce qu’il y va de la définition même que le PS acceptera de donner de son idéologie. Il semble que cette fois ci, il faudra toute la détermination et l’énergie du Premier Ministre pour convaincre les troupes de la majorité devoter ce texte. Lequel se veut un véritable tournant du quinquennat. Pourquoi un tel enjeu ? C’est que deux conceptions du socialisme s’affrontent : l’une qui veut un dirigisme économique, avec règlements et contrôles, l’autre qui sourit au libéralisme et veut désentraver l’économie. Ce pays est trop longtemps resté sous la tutelle assez pesante de l’Etat qui devrait se retirer de nombreux secteurs où il n’a pas sa place. Le travail de nuit, le travail le dimanche, la flexibilité dans l’emploi et les licenciements et bien d ‘autres choses, ne sont pas encore acceptées par la majorité des Français. Le PS sait qu’il joue ici sa survie et que son passage au pouvoir peut lui coûter la pureté de sa doctrine politique. Il faut reconnaître que la crise est d’une gravité inouïe et que tout autre parti n’aurait pas fait vraiment mieux. Notamment en ce qui concerne le chômage. Certaines maladresses ont été commises par le pouvoir, c’est indéniable mais sans ces fameuses lois Macron, le problème de la réélection de François Hollande pourrait bien se poser dans des conditions pas très favorables pour le PS. Au fond, il ne faut pas seulement conquérir le pouvoir, il faut aussi lui survivre en restant soi-même. Or, c’est une épreuve qui reste d’être fatale au PS… Que se passer a t il si le PS vote contre ou s’abstient ? Irions nous vraiment vers la dissolution ? Je ne le pense pas car si cela se produisait, il n y aurait plus que 50 députés PS à l’Assemblée. Une écrasante majorité de jeunes députés PS sont totalement inconnus et leur implantation est trop faible. Il est possible que le contenu de ces lois soit édulcoré pour le rendre acceptable aux yeux de certains. Attendons de voir. Nous ne manquerons pas d’être édifiés.