Vladimir Poutine, le début de la fin ?
Il semble que la situation de la Russie ne s’améliore guère en raison des sanctions occidentales mais aussi de la chute des prix du pétrole, une ressource d’où le Kremlin tirait tire l’essentiel de ses revenus. Le ralentissement de l’activité mondiale, la surproduction de pétrole, en raison notamment de l’activation de cette richesse minière aux USA ont fait que la Russie ne supportera pas le choc. Les réserves en devises étrangères, certes confortables pour le moment, ne pourront pas, à la langue, tenir. Poutine s’est engagé dans une voie sans issue et fera pas machine arrière. Ce qui signifie que son étoile pâlit aux yeux des oligarques, fidèles soutiens du régime. Or, ces gens ont déjà perdu des milliards de dollars et il n’est pas du tout sûr qu’ils consentent à en perdre d’autres. Peu leur chaut l’Ukraine, la Crimée et tout le reste, les financiers apprécient le calme, l’assurance et la confiance. Or, Poutine croyait pouvoir se conduire comme un véritable gangster en annexant une partie d’un pays voisin, même si, historiquement, la Crimée ne faisait pas partie de la mère patrie ukrainienne. Mais laisser faire le maître du Kremlin sans réagir, c’était laisser la porte ouverte à tous les abus et les méfaits à venir : après Saddam a perdu son pays et sa vie parce qu’il avait voulu annexer le Koweït.
Quand on parle ici avec des israéliens d’origine russe, ils aiment tous Poutine car, disent ils, il combat durement les Tchéchènes et n’est pas antisémite… Mais ces mêmes ersonnesque le tourisme russe en Israël, et notamment à la Mer Morte, est déjà largement impacté par la crise. Personne ne s’éttend à un afflux de touristes russes au printemps, la meilleure saison pour se rendre à la Mer Morte. Mais j’ai aussi constaté le grand nombre d’Ukrainiens juifs ici, sur place, qui n’aiment les gouvernants de Kiev.
Que va faire Poutine puisqu’il lui faudra de longs mois, voire des années, pour redresser la barre ? Comme il ne démissionnera pas et comme il ne reviendra pas sur ce qu’il a fait, il va durcir son régime, aller vers plus de confrontation avec l’Occident et pincer la corde si sensible du nationalisme russe : d genre, le monde entier est contre nous, unis nous serons plus forts.
Le problème est que l’homme du peuple peut suivre mais pas les oligarques. Là aussi, Poutine aura deux possibilités : soit les amadouer en leur octroyant encore plus de privilèges, soit frapper fort et jeter en prison les plus dangereux et les plus récalcitrants. Je pense à Kodhorkowsi qui doit apprécier la nouvelle situation russe du fond de son exil helvétique.