La guerre en Europe avec Vladimir Poutine…
Comme on pouvait s’y attendre les négociations de Minsk qui se sont poursuivies toute la nuit n’ont rien donné et ne donneront rien, même si les hommes d’Etat tenteront de sauver les apparences. C’était prévisible : Vladimir Poutine, en bon ex agent du KGB, pense qu’on essaie d’encercler son pays, d’en réduire la puissance et l’influence et que la disparition de l’URSS fut le pire moment de l’histoire de ce XXe siècle. Mais ce cauchemar a en quelques sorte, produit des métastases : les anciens pays satellites, l’ancien glacis comme la Pologne et les Etats baltes ont rejoint l’Europe et rallié l’OTAN, plaçant les armées occidentales au plus près du cœur de l’empire russe. Pour Poutine, c’est un acte de guerre auquel il répond par un autre acte de guerre. Il ne battra pas en retraite, ira jusqu’au bout car il joue sa survie politique, peut-être même plus. Il n’hésitera pas à envahir toute l’Ukraine s’il le faut. Et l’Europe ne parle pas d’une même voix. Pour l’Espagne et le Portugal, par exemple, l’Ukraine, c’est très loin et cela n’intéresse personne. Ce que veulent les citoyens de ces deux pays, entre autres, ce sont des débouchés sur les marchés des consommateurs russes.
Alors, que faire ? Il faut armer solidement les Ukrainiens, renforcer les positions de l’OTAN en Pologne et dans les Etats baltes et renforcer durement, et toujours plus, les sanctions économiques. Les deux chefs d’Etats européens ont fait preuve de naïveté en croyant que Poutine allait céder. Pour bien montrer qu’il ne céderait pas, il est arrivé le dernier à Minsk et il a quitté le premier la table des négociations.
Les USA ne vont pas tarder à tirer les leçons d’une telle attitude : on ne peut pas ne pas réagir face à un homme qui modifie les frontières héritées de la seconde guerre mondiale par la force, annexant des provinces d’un Etat limitrophe et envahissant ce même Etat en prétendant qu’il s’agit de séparatistes locaux, réclament un rapprochement avec la Russie
La défiance est telle à l’égard de la Russie que même la Pologne n’a pas invité ses dirigeants lors de la commémoration de la libération du camp d’Auschwitz, précisément libéré par ces mêmes soldates… russes ! La Pologne a renforcé son arsenal militaire propre car elle sait, d’expérience, que personne ne volerait à son secours en cas d’attaque. Et voilà où nous en sommes dans l’est de l’Europe, à cause du sieur Poutine.
Même si, avec de la poudre aux yeux, on tentait de faire croire à un non échec de Minsk, la solution ne sera pas trouvée : songez que Poutine a transformé la frontière avec l’Ukraine en une véritable passoire, faisant passer armes et soldas qui luttent sur le territoire relevant de Kiev. N’oublions pas un autre élément dont il fut question ici même il y a moins d’un an : Poutine compte sur les minorités russes des différents Etat anciennement soviétiques pour y intervenir et imposer une conduite diplomatique pro-russe. Cela rappelle d’étranges souvenirs avec un tyran sanguinaire, responsable de la mort de plus de cinquante millions de morts entre 1939 et 1945.
On ne peut plus attendre les bras croisés.