Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

La relaxe de DSK

La relaxe de DSK Finalement on peut s’interroger sur l’opportunité de ce procès qui semble ressembler à une sorte de règlement de compte. Un membre de la magistrature a jugé bon d’organiser ce procès en pure perte alors que dès le début, le parquet a signifié qu’il ne requerrait pas et qu’au regard de la loi, DSK n’avait commis aucune faute. Au regard de la morale il y aurait tant à dire, mais le tribunal dit le droit et ne fait pas la morale. Que DSK s’en tire, on s’en réjouit pour lui même si les stigmates de cette épreuve le poursuivront sa vie durant et qu’il restera barré de tout engagement politique. Il serait d’ailleurs bien fou s’il s’y remettait car, au fond, en plus de ses turpitudes sexuelles, c’est bien la politique qui l’a perdu. Mais revenons à la question centrale : pourquoi des membres de la magistrature ont ils insisté pour qu’il y ait un procès alors que tous les acteurs bien informés savaient que la montagne accoucherait d’une souris ? On en trouve la réponse dans certaines fines remarques du procureur qui, sans le dire directement, n’a jamais été convaincu de l’opportunité de faire reproche à DSK de sa vie intime… Le procureur a dit clairement qu’il ne voyait pas pourquoi on s’était acharné à donner tant de détails sur les pratiques intimes de DSK et il s’est demandé si ce n’est pas l’ancienne qualité d’homme de pouvoir, de personnalité mondiale hyper puissante qui en a poussé certains à s’acharner sur un accusé de choix, et si illustre… La remarque est fondée. Certains usent de leur position pour prendre des revanches sociales, du style, vous les hommes et les femmes de pouvoir, vous n’êtes pas au-dessus des lois, nous vous ferons comparaître devant nous et vous aurez à vous expliquer, et même si nous ne parvenons pas à vous condamner votre crédit sera ruiné, et ainsi nous mettrons fin à votre carrière politique. Mais cela ce n’est plus de la justice, c’est de la vengeance et de l’acharnement politique. Le juge dit le droit, il est censé rendre la justice, il ne doit pas chercher à réformer la société ni faire prévaloir ses propres conceptions morales. Enfin, les associations de protection des prostituées ont tenté de tirer avantage de cette confrontation publique pour faire avancer leur cause. Je répète que leur cause est juste, qu’il faut extraire les femmes de cet assujettissement honteux et dégradant, mais qu’elles se sont trompées de combat. Personne n’a pu prouver que DSK savait que ces dames accordaient leurs faveurs moyennant un certain prix. Même le procureur l’a reconnu. La question est : que vont faire les juges ? La majorité de l’opinion publique pense que les dégâts commis sont suffisants. Il faut arrêter les frais. Il est temps de passer à autre chose. Il ne faut pas être mauvais perdant : DSK s’est très bien défendu. Ce n’était pas le tribunal qui l’interrogeait, c’est lui qui leur a fait une conférence. Brillantissime. Dommage qu’un si bon sujet souffre d’un tel déséquilibre intime. Vraiment dommage.

Les commentaires sont fermés.