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  • Les atermoiements de la politique étrangère de Barack OBama

    Les atermoiements de la politique étrangère de Barack Obama…

    Les Américains disent qu’à la fin de leur mandat, les président US sortant sont des canards boiteux (lame ducks). Ils ne peuvent presque plus rien faire, leur temps est compté et le pays attend déjà la politique de leur successeur. C’est hélas pour le monde libre le cas de Barack Obama dont les historiens se demandent quel pourra être l’empreinte laissé dans l’histoire.

    Amis et ennemis le considèrent déjà comme l’un des pires président US de l’Histoire. Pire que Jimmy Carter, démocrate lui aussi et qui s’est conduit de façon incroyable. Henry Kissinger, le flamboyant Secrétaire d’Etat de Richard Nixon, a dit que si tous les présidents américains avaient pour ambition plus ou moins légitimes de changer le monde, Carter croyait, lui, l’avoir créé. Obama n’a même pas cette ambition, sa politique a un seul objectif, le repli sur tous les fronts.

    Il veut se désengager du Proche Orient, au grand dam d’Israël et des pays arabes modérés, lesquels avaient commis l’erreur de lui déléguer leur sécurité. Israël, quant à lui, obligé de se battre pour assurer sa survie, n’a pas commis cette erreur. L’Egypte a elle aussi choisi de diversifier ses sources d’approvisionnement militaire et s’est tournée vers la Russie de Poutine, ravie de revenir en force sur les rives du Nil d’où elle avait été chassée sans ménagement par Sadate et Moubarak.

    Devant une telle politique d’abandon des USA, l’Iran des mollahs se sent pousser des ailes et est partout à la manœuvre : en Syrie, au Liban, en Irak et au Yémen. Téhéran a même cru pouvoir tester la réaction de Tsahal sur le Golan avec les résultats que l’on connaît. Il a inspiré un cou de force chiite au Yémen, on voit la réaction de l’Arabie.

    Mais si la direction US avait été ferme et forte au lieu de se livrer à un sorte de politique de renoncement, nous n’en serions pas là. Il y a de fortes chances pour que le successeur d’Obama soit un républicain pur et dur.

    Mais pour le moment, les alliés des USA doivent endurer encore deux petites années.

  • Le discours politique actuel: indigence ou irresponsabilité?

    Le discours politique actuel: indigence ou irresponsabilité?

    En ce début du XXIe siècle, plus rien n’est comme avant. Les élections, les décisions politiques, les discours, les postures, n’ont plus la même valeur qu’avant. On a la nette impression que la politique n’a plus prise sur rien, que les hommes politiques sont devenus des politiciens qui ne pensent qu’à eux : une fois installés au pouvoir ils sont à l’abri et se sentent invulnérables, inatteignables, un peu comme s’ils tenaient le discours suivant : vous pouvez faire tout ce que vous voulez, j’y suis j’y reste. Et toutes vos manifestations, vos récriminations, y compris votre défiance n’y changeront rien. Vous ne pouvez rien contre moi… Le cynisme absolu !

    Les réactions de ces peuples méprisés sont nombreuses et la pire est la démobilisation, le désintérêt de la chose publique qui s’appelle : l’abstention. Le premier parti politique de France et d’ailleurs, c’est l’abstention. C’est un grave danger car il installe au gouvernement et à l’assemblée des élus qui ne reflètent plus rien.

    Il y a aussi les conjonctures économiques qui dictent la politique à suivre mais dont personne ne veut tenir compte. Par exemple, l’immigration et son coût, l’assurance-maladie et l’assurance-chômage étendues à tous les déshérités du monde qui viennent en France et en Europe, mais que tous ces pays ne peuvent plus recevoir ni entretenir ni même soigner Et pourtant on continue de faire comme si rien ne se produisait.

    L’un de nos correspondait, médecin de son état, se plaignait spontanément de cette hémorragie des comptes publics. Un autre, ancien bâtonnier de l’ordre des avocats d’un département laissé à l’abandon, notait que si la politique d’immigration était mieux contrôlée, le ministère de la justice pourrait faire des économies substantielles : la même observation vaut pour la sécurité social.

    Que faire ? Nul ne le sait. Mais le discours politique de tout bord s’en ressent. Il ne faut pas croire que l’opposition, de quelque côté qu’elle se situe, puisse apporter la solution miracle. Il faut tenir compte de la situation. La France ne peut plus continuer à vivre en accueillant tout le monde, c’est ce que disait un premier ministre du nom de Michel Rocard.

    La montée du FN s’explique aussi par cela. Mais aujourd’hui, ce parti s’implante durablement dans les positions locales et cela ne s’arrangera pas avec les élections régionales…

    Que faire ? Oui, que faire ?

  • L'Iran au Yémen, la confrontation avec l'Arabie

    L’Iran au Yémen: la confrontation avec l’Arabie Saoudite

    Ce qui devait arriver a fini par arriver. Cela faisait longtemps que les régimes arabes modérés, guidés par la sempiternelle rivalité interne aux musulmans, entre islam arabe et islam persan chiite, constataient que la confrontation armée avec l’Iran finirait par succéder à la confrontation politique d’un type sournois. Aujourd’hui, les masques sont tombés, l’Arabie s’est rendue compte qu’elle ne pouvait plus attendre puisque Téhéran transforme le Yémen en une sorte de protectorat comme elle l’a fait en Syrie et en Irak… Les gérontes de Ryad ne pouvaient plus attendre. Ils ont pris en main les intérêts de leur propre sécurité, ont bousculé leurs alliés et protecteurs US et se moquent bien de torpiller le mauvais accord sur le nucléaire à Lausanne.

    Quelle est la stratégie à long terme de l’Iran ? Le pays des Mollahs veut se tailler une place de choix dans la région qui est vitale pour le reste du monde. Tous les approvisionnements en pétrole transitent par cette région. Or, les sanctions occidentales ont mis à mal la monnaie iranienne qui a beaucoup perdu de sa valeur, l’économie est considérablement entravée même si l’inventivité persane parvient à passer entre les mailles du filet. En gros, la population a du mal à joindre les deux bouts et le pouvoir poursuit un seul objectif : desserrer le nœud coulant des sanctions économiques qui gênent même l’exportation du pétrole. Et c’est là le point névralgique : les voisins de l’Iran ainsi que les USA avec le gaz de schiste ont fait baisser les prix pour restreindre la manne pétrolière de l’Iran qui souffre en silence mais qui n’est pas resté inerte : les Mollahs ont choisi la méthode la plus prégnante de leur culture ancestrale : pratiquer le double langage, ne jamais agir à visage découvert, appliquer la même politique qu’au Liban où leur bras armé, la milice chiite Hezbollah, est un état dans l’Etat. On a déjà expliqué les jours précédents que la Syrie de Bachar serait déjà tombée comme un fruit mûr, n’était le soutien très fort de Téhéran. Et l’Etat Islamique serait déjà à Bagdad si les Gardiens de la révolution d’Iran n’étaient pas à pied d’œuvre sur place.

    Partant, l’Iran et les états du Golfe, Arabie Saoudite en tête, se faisaient déjà face dans ces pays où l’Iran est à la manœuvre. Le déclenchement de la guerre au Yémen était donc absolument prévisible. L’Arabie ne pouvait pas laisser l’Iran installer à Sanaa un régime qui lui est inféodé car le roi Salman savait que son pays était le prochain sur la liste. La chute du régime saoudien ferait de l’Iran une super puissance régionale, face à une Egypte paupérisée et exsangue .

    Pour le moment, la situation est favorable à l’Arabie qui a scellé un pacte avec tous les états de la région, y compris la Turquie et le lointain Maroc. Peut-être même, sans le dire, avec l’Etat juif. B. Obama a pris le train en marche et ses conseillers militaires soutiennent les Saoudiens.

    Ce qui se passe est aussi l’illustration de l’ineptie profonde de la politique des USA au Proche Orient : vouloir stabiliser la région sous la férule de Téhéran. Les gérontes de Ryad ne sont pas prêts d’oublier cette humiliation, que même les Egyptiens ont ressenti il y a peu. D’où la réunion de Charm el Cheikh qui fut à la fois brève et efficace : l’Iran est totalement isolé et a ligué tous les sunnites contre lui.

    Israël observe avec intérêt qu’il peut voir en cette coalition anti-iranienne des alliés objectifs. Les gérontes d’Arabie sont vieux mais ils ont de puissants moyens. Et rien ne dit qu’ils ne s’allieront pas avec le diable pour écarter le danger. Rendez vous compte de ce qui se passerait si les Iraniens fabriquaient la bombe ! De quel poids pèseraient l’Egypte et ses alliés face à un Iran nucléarisé ? Obama ne semble pas y avoir pensé tant sa politique à courte vue l’égare.

    Ironie de l’Histoire : on s’attendait à ce qu’Israël intervienne et voilà que c’est le pays le plus musulman, l’Arabie, qui intervient. >Il y a donc une convergence incontestable : les ennemis de nos ennemis sont nos…

    On se demande parfois qui conduit l’Histoire universelle… Qui tire les fils… Qui fait surgir l’événement, même le plus inattendu.

    L’Ecclésiaste, ce vieux Judéen désabusé, revenu de tout, le disait déjà vers 230 avant notre ère, donc il y a plus de 2200 ans :

    Car tu ne sais pas de quoi demain sera fait (kil o téda’ ma yéléd yom)