Tsipras : le commencement de la fin ? La chronique d’un désastre
C’est ce que diront les historiens : aucun parti d’extrême gauche n’aura pu subsister en Europe . Pourquoi ? Parce que l’idéologie ni même la volonté populaire n’ont jamais pu faire reculer les faits qui sont têtus. C’est pourtant Lénine, un autre agitateur, quoique bien plus talentueux puisque son affaire a tout de même perduré sept décennies, qui l’a dit.
C’est presque émouvant si ce n’était surtout tragique : un Premier Ministre qui entend faire plier les Européens, continuer à faire la fête aux frais des autres, qui se retrouve dans la situation peu enviable, d’un homme qui doit signer un accord un pistolet collé à la tempe. Pourquoi ? Parce qu’il vient quémander quelques dizaines de milliards d’Euros pour que son pays ne soit pas asphyxié. Il est évident que dès que les choses se seront calmées, il sera chassé du gouvernement et même de la direction de son parti que les Grecs, épuisés et écœurés par la classe politique clientéliste et corrompue, ont choisi pour les diriger.
Il faut d’abord faire le procès de l’extrême gauche : jamais elle ne pourra diriger un pays en respectant les thèmes promus lors de la campagne électorale. Sauf si elle agit comme Castro à Cuba, mais même là, je ne donne pas dix-huit mois à Raoul Castro pour disparaître, dès que les libertés seront rétablies, que les Cubains pourront rentrer et sortir de leur pays en toute liberté.
Tsipras n’est pas Castro et la Grèce n’est pas Cuba.
La zone Euro ne pourra pas garder la Grèce trop longtemps, chacun le sait mais on essaie de masquer une évidence. Ceux qui ont aidé Tsipras à avoir un peu d’argent et à rester ont des arrière-pensées politiques concernant leur propre situation intérieure ; si le grexit a vraiment lieu, alors leur tour viendra, mais si on se barricade et ont fait tout pour que la Grèce reste, alors on a une sorte d’auto-immunité, une assurance-vie pour une durée incertaine, mais tout de même.
Dernier point : Tsipras a signé tout en sachant que même si son parlement donne son accord, le pays ne pourra pas honorer ses engagements, ni constituer ce fonds de 50. 000 000 000 € servant de garantie. Même si on ramassait l’or de toutes les églises orthodoxes du pays, on n’y arriverait pas. Même si toutes les femmes grecques remettaient leurs bijoux cela ne suffirait pas. Même si on vendait le port du Pirée, les aéroports, les usines, les bâtiments publics. Cela ne suffirait pas…
Comment voulez vous que ce pays rembourse, dans de telles conditions, le FMI et la BCE ?
La seule chose qu’on puisse faire, c’est organiser, accompagner le grexit.
Si Tsipras veut se réfugier dans un monastère d’une île lointaine, pour supplier le Christ de lui accorder la rémission de ses innombrables péchés et mensonges, il faut lui faire grâce.
Ezéchiel (chapitre XVIII) dit bien que Dieu ne veut pas la mort du pécheur mais seulement son repentir…