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Tsipras en Grèce, une victoire à la Pyrrhus

Tsipras, une victoire à la Pyrrhus…

Oui, Alexis Tsipras a remporté une victoire relative aux élections législatives de son pays, mais cela ne signifie pas grand chose dans ses dures négociations avec l’UE qui l’a entièrement entravé : il ne peut pas faire le moindre geste sans le contrôle de Bruxelles. Mais comme c’est une grande phalène politique, il se livre à des rodomontades et se targue de rendre au pays sa gloire d’antan. Mais les vrais commentateurs de la chose politique savent que ce qu’il a obtenu, c’est l’aval du peuple grec pour effectuer les dures réformes dont la Grèce a besoin. C’est clair.

Désormais, il aura quatre années au cours desquelles il appliquera la politique dictée par Bruxelles. C’est très bien car cela moralisera la vie politique dans le pays, cela renforcera aussi la présence de l’Etat qui encaissera plus de rentrées fiscales e pourra vraiment exercer son autorité régalienne dans tous les domaines.

Il faut  utiliser Tsipras jusqu’au bout et le lâcher lorsqu’il aura, comme disent les Américains, until he has outlived his efficency. Un peu comme on jette un citron après l’avoir pressé jusqu’à la dernière goutte. Mais on ne peut pas lui dénier un certain talent et une âme politique absolument chevillée au corps..

Un autre point doit être signalé ; la dislocation de tous les autres partis, surtout ceux de droite qui sont discrédités depuis des décennies. Et même les socialistes, la gauche modérée. Au fond, Syrisa n’est plus le parti de la gauche radicale, il est tout juste radical-socialiste. Et comme tous les politiciens, Alexis Tsipras aime le pouvoir et se réjouit de le conserver durant au moins quatre bonnes années.

Mais le seront-elles aussi pour son pays, la Grèce ? Seul l’avenir nous le dira.

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