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La Russie, la TTurquie et la Syrie

La Russie, la Turquie et la Syrie

Nul ne peut prétendre de quoi demain sera fait : c’est ce que disait un livre biblique, celui des Proverbes, si ma mémoire ne m’abuse (ki lo téda ma yéléd yom). Qui aurait pu prévoir ou prédire que Bachar serait sauvé in extremis par les Russes, s’engageant massivement à ses côtés ? Il y a parfois une main invisible qui tire les ficelles de l’histoire mondiale dans les coulisses, modifiant les équilibres, promettant  certains à une perte irrémédiable et en sauvant d’autres, de manière quasi miraculeuse… C’est encore ce qui est arrivé à Bachar. Bref, alors qu’il reconnaissait lui-même de sérieuses défaites militaires, pour redonner le moral à ses troupes, voilà que de grandes puissances se battent presque pour l’aider. Car, au fond, mis à part les Trucs qui cultivent l’ambiguïté depuis le début, toutes autres puissances s’en prennent à l’Etat islamique qui est justement l’ennemi de Bachar… Les sanctions contre Moscou, l’isolement qui a menacé la diplomatie russe, la montée en puissance de l’islamisme dans la fédération de Russie, toutes choses ont pesé dans la décision de V. Poutine : se faire un petit espace dans la Syrie moribonde de Bacahr, quitte à l’évincer en douceur du pouvoir en lui garantissant de couler des jours heureux dans un petit paradis où nul ne viendra l’inquiéter.

Les intérêts de la Turquie et de la Russie ne convergent pas du tout. Alors que les Russes veulent fortifier Bachar et annihiler l’EI, les Turcs sont obnubilés par un seul problème : les Kurdes dont les visées autonomistes constituent une menace pour leur intégrité territoriale. Les Kurdes menacent la Turquie actuelle de démembrement. Ce qui n’est guère réjouissant pour eux. Mais voilà, cela est inéluctable, il y aura à terme un Etat kurde qui mordra sur la Syrie, l’Irak, l’Iran et surtout la Turquie.

Ce qui est grave, c’est le danger que représente pour les Turcs la violation de leur espace aérien par les chasseurs bombardiers russes. N’oublions pas que la Turqie est membre de l’OTAN et qu’en cas de conflit, l’OTAN doit se tenir à ses côtés.

La diplomatie turque pourra t elle relever le défi ? J’en doute car la politique de M. Erdpgan est trop touffue et trop instinctuelle. Elle court plusieurs lièvres à la fois. Surtout, Erdogan a commis un grave erreur stratégique en accusant son allié israélien de tous les maux.

On parle déjà avec insistance d’un démembrement de la Syrie ; c’est un mauvais signe pour ses voisins. On comprend les inquiétudes mais l’exercice diplomatique requiert une tête froide et non pas des secousses tectoniques.

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