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Du remue-ménage contre Daesh

 

 

Du remue-ménage contre Daesh

Si la coalition arabo-islamique que vient de former Ryad a un sens et est vraiment destiné à fonctionner et à ne pas rester lettre morte, alors le royaume wahhabite a enfin compris qu’il jouait sa survie et a décidé de prendre le taureau par les cornes. Le royaume des gérontes a aussi compris qu’il fallait contrer sur le terrain les menées subversives de l’Iran qui commence à se replier et à se retirer en raison des très lourdes pertes essuyées en Syrie dans sa violente confrontation avec Daesh. Notamment au niveau des hauts gradés des Gardiens de la révolution.

Les Saoudiens ont déjà fourni un gros effort visible, ils ont un jeune ministre da lé défense, ce qui est rassurant. Celui-ci a annoncé la mise sur pied de cette coalition militaire qui ne comprend pas l’Iran. Ce qui montre que tout ce qui se passe en Syrie est en fait la reproduction de l’hostilité à peine dissimilée entre ces deux puissances hégémoniques.

L’Iran et l’Arabie sont deux puissances dont les intérêts divergent profondément au Proche et au Moyen Orient. Leurs visions respectives de l’avenir sont inconciliables, leur confrontation n’est pas encore directe au plan militaire mais risque de se détériorer rapidement. Ce n’est pas ce que nous souhaitons.

Une opposition encore plus aigüe existe entre la Russie et la Turquie qui se sent pousser des ailes depuis qu’elle a reçu l’assurance de bénéficier de 3 milliards d’Euros pour fixer sur son sol les réfugiés, les empêchant de débouler sur l’Europe, et depuis qu’elle voit s’ouvrir un chapitre nouveau dans les négociations avec l’UE. Assurément, on peut compter sur la bureaucratie bruxelloise pour faire traîner les choses ; le gouvernement turc le sait mais il utilise ces semblants de succès à des fins de politique intérieure. Mais le plus grave, le plus menaçant, reste la confrontation armée avec la Russie de Poutine, un homme qui ne manquera pas de rendre aux Turcs la monnaie de leur pièce.

Les Turcs devraient se méfier, l’OTAN ne bougera pas si quelque chose survenait. Ils devraient filer doux et méditer les exemples de la Géorgie et de l’Ukraine.

Vladimir Poutine ne plaisante jamais.

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