Il a surgi là où on l’attendait plus guère… Tapie refait de la politique…
Nous vivons une drôle d’époque. La presse et la politique, deux secteurs d’activité qui devraient être entourées d’un halo de sacré, de vérité, et d’authenticité, sont hélas bien galvaudés. Je ne dis pas cela contre Monsieur Bernard Tapie, lui, j’aurai plutôt tendance à le considérer comme une sorte de révélateur, certes, il est loin d’être un enfant de chœur, mais reconnaissons que dans le milieu de requins où il évoluait jadis, il valait mieux avoir la peau dure et les dents acérées…
Bernard Tapie a compris qu’il devait jouer très serré : au lendemain d’une lourde condamnation qui va le mettre sur la paille, s’il ne réagit pas, il a décidé de ressurgir là où personne ne l’attendait : en politique ! Cela va le rajeunir d’au moins vingt ans, il était tout juste quinquagénaire, ministre de la ville, député, avant que tout ceci ne s’écroule à l’instigation des barons du PS, inquiets de voir leur maître Fr Mitterrand jeter son dévolu su un personnage qui, à leurs yeux, sentait le fagot. On se souvient de cette sainte alliance qui s’était juré la mort politique de ce turlupin, une plainte judicieusement posée, fut appelée à prospérer et de fil en aiguille ceci provoqua la chute retentissante de celui en lequel Mitterrand voyait un séduisant dauphin.
Ce bref rappel devrait rappeler à l’ancien patron de l’OM que la politique, c’est très dangereux et qu’il s y est déjà brûlé les doigts. Mais aujourd’hui, il y a une carte à jouer, surtout au plan extra judiciaire puisque dans ce domaine là, la messe est dite : le condamné a lui-même parlé de la haine, réelle ou imaginaire, que lui voueraient les juges. Il fallait se déporter sur un autre terrain, celui de la politique, donc des médias. Et cela commence plutôt bien : regardez cette pauvre petite Duflot qui s’agit pour revenir et voici que ce sacré Tapie confisque les médias pour lui tout seul. En plus de l’effet poil à gratter ou petit caillou dans la chaussure, Tapie a une magnifique carte à jouer : il défie le gouvernement sur son propre terrain, se positionne en monsieur anti chômage et laisse planer le doute sur 2017. Or, s ‘il se présentait il ravirait au moins 5% à la gauche, surtout dans les Bouches du Rhône, et donc à François Hollande.
Mais ce n’est ps tout : d’autres candidats, comme Mélenchon d’être boudés par les médias pendant toute la campagne, ils se présenteront, tout comme Montebourg ou Duflot qui s’imagine encore avoir un destin national alors que ses résultats aux régionales ont plus que décevants pour un parti qui prétend représenter l’avenir du monde : l’écologie.
Enfin, que dire ? En politique, la messe n’est dite que lorsqu’on gît à &é pieds sous terre. Mais pourquoi donc existe t il des hommes et des femmes qui rêvent de gouverner leurs semblables ? Mystère, mystère…