Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Marine Le Pen, Présidente de la République

 

Marine Le Pen, présidente de la République…

Marine Le Pen présidente de la république ? C’est la question qu’on peut se poser depuis ce matin après avoir suivi l’interview sur I-Télé de Nicolas Bay, secrétaire général du Front National . Il vient d’effectuer un remarquable rétropédalage en ne parlant plus d’une sortie brutale de l’Euro (sic) et en préconisant plutôt des aménagements progressifs, visant à redonner à la France une souveraineté monétaire qu’elle avait perdue en s’inféodant entièrement à Bruxelles.

C’est absolument nouveau. Il y a encore quelques semaines, les porte-paroles patentés du FN martelaient que cette sortie de l’Euro était vitale et constituait la pierre de touche du programme économique de ce parti. Et justement c’était cet article, absolument insensé et irréalisable, qui détournait du FN des centaines de milliers d’électeurs potentiels, notamment les plus de soixante ans, retraités et attachés à une garantie de leurs revenus…

Pendant longtemps, on se demandait comment le FN pouvait préconiser une sortie brutale de la monnaie unique ! C’eût été la ruine et la misère pour le pays et ses 65 millions d’habitants. Du jour au lendemain, la nouvelle monnaie eût perdu environ 40% de sa valeur., les exportations s’en seraient durement ressenties, on se demande aussi dans quelle monnaie serait alors libellée la dette de la France, etc… Bref, tant que ce verrou subsistait, Marine Le Pen n’aurait fait que de la figuration. Si les propos du secrétaire général se confirment, c’est un pan entier de l’électorat qui serait susceptible de se reporter sur la candidats du FN lors de l’élection présidentielle.

Comment s’explique ce revirement qui prive les adversaires du FN d’un argument vraiment majeur, à savoir l’inconsistance de son programme économique ?

Pour remporter l’élection à venir il n y a pas plusieurs solutions. Il fallait trouver des alliés en vue d’un périlleux second tour. Or, le FN ne peut rien espérer de plus que le débauchage de quelques députés LR, proches de ses propres idées. Mais cela le ne suffirait pas. Il faut quelque chose de plus robuste.

Il ne restait plus que l’attraction de nouveaux électeurs qui, jusqu’ici, se détournaient du FN en raison de son immaturité économique. Il répétait ad nauseam qu’il fallait sortir du carcan de l’Euro (sic). Aujourd’hui, à moins que tout ne trompe, il recule prudemment tout en prétendant le contraire. C’est de bonne guerre.

Ce qui change totalement les données du problème. L’élection présidentielle est donc jouable victorieusement si les partis traditionnels, de droite comme de gauche, ne prennent pas la mesure de cette révolution copernicienne du FN…

Après les attentats de novembre et face aux dangers représentés par l’immigration massive de populations non européennes, une grande part de l’électorat a rejoint les thèses du FN. Et si le programme économique de ce parti redevient attractif, alors il n’existe plus d’obstacle infranchissable.

Contrairement à son père qu’elle a entièrement marginalisé, Marine Le Pen peut nourrir les plus grands espoirs pour son avenir…

Les commentaires sont fermés.