Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

En Syrie, la résurrection du régime de Bachar

 

En Syrie, la résurrection du régime de Bachar

On le disait à bout de souffle, fini et proche de l’effondrement, abandonné par ses généraux et voilà que Bachar a réussi un spectaculaire redressement qui ne semble pas être de courte durée. Son armée, fortement épaulée par l’armée russe, a repris des positions stratégiques dans le réduit alaouite de Lattaquié, elle recrute à nouveau, son armement a été remplacé et modernisé. Bref, on assiste à un total renversement de situation.

Tout ceci est dû aux Russes et à l’intelligence de Bachar qui a su tenir bon, garder autour de lui ses fidèles et faire le bon choix. Et le bon choix fut cet appel au secours à Vladimir Poutine qui a compris que son seul point d’appui dans cette région du monde n’était et ne pouvait être que la Syrie. Permettre aux sunnites insurgés de la conquérir, c’était enterrer tout espoir de présence russe au Proche Orient.

Comment s’explique ce revirement ? Et comment s’explique le fait que les USA et leurs alliés n’ont pas pu remporter autant de victoires sur Daesh ? Tout ceci s’explique par la détermination des Russes qui n’y sont pas allés de main morte, ont concentré leurs attaques sur toutes les forces anti-Bachar, y compris celles que l’on appelle l’opposition modérée. Certes, ils n’épargnent pas Daesh mais leur objectif prioritaire est de desserrer l’étau qui risquait d’étouffer Damas et de paralyser les centres de commandement syrien.

Sur le terrain, cela se vérifie et l’espoir de reconquête a changé de camp : d’ici quelques semaines, Daesh sera entièrement sur la défensive en Syrie. Et si les deux coalitions unissaient leurs efforts, la disparition des islamistes serait une affaire de quelques semaines. On sait que Daesh a désormais des problèmes d’argent et d’approvisionnement. Ses voies de communication ne sont plus assurées, ses rentrées d’argent fortement diminuées en raison des bombardements des sites pétroliers et ailleurs, en Irak, la bataille de Mossoul se prépare fébrilement : Daesh ne pourra pas contenir un assaut frontal sur la seconde ville d’Irak.

Même Raqqa est menacée, elle qui passe pour la capitale des islamistes.. Chaque jour les alliés la bombardent, au point que les chefs islamistes évacuent leurs familles vers des lieux épargnés pour le moment par les frappes occidentales.

Mais la grande inconnue demeure celle-ci : quand donc une offensive terrestre sera t elle enfin décidée ? Les contingents arabes ne parviendront jamais à réussir cette bataille décisive, il faut des troupes occidentales, aguerries, disciplinées et bien équipées. Or, les chancelleries occidentales hésitent, elles rechignent à envoyer des troupes au sol, de crainte d’essuyer des pertes sévères. Elles prennent pour exemple les pertes considérables essuyées par les Iraniens et le Hezbollah sur le terrain.

On retiendra une chose : ceux qui, dans leur stupidité, exigeaient avant tout le départ de Bachar se sont trompés. Certes, ce sinistre personnage est coresponsable de la mort d’un quart de million de personne et de l’exil de plusieurs de millions d’autres… Mais que faire ? Il est le seul à avoir une véritable armée sur place.

Et il n’est pas du tout sûr qu’il ne puisse pas se maintenir, une fois que la paix sera revenue…

Les commentaires sont fermés.