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La démocratie en Turquie et la liberté de la presse : le cas Erdogan

La démocratie en Turquie et la liberté de la presse : le cas Erdogan

Les choses ne s’arrangent pas en Turquie avec Monsieur Erdogan qui ne supporte plus la moindre critique, clame haut et fort son mépris de l’institution judiciaire de son pays, fait embastiller les journalistes qui osent le critiquer, et administrer par d’autres la rédaction, et surtout ne respecte plus la liberté de la presse. Je rappelle qu’il a dit publiquement n’avoir pas de respect pour une décision de la cour suprême qui ne lui plaisait pas, car elle exigeait la libération immédiate de deux journalistes.

Tout le monde sait que la Turquie joue double ou triple jeu dans la crise syrienne. Tout le monde le clame sur les toits. Récemment encore, donc cette semaine, j’entendais le président d’une importante fondation le dire. Pire, la Turquie utilise la gêne occasionnée aux Occidentaux par les réfugiés pour soutirer des sommes astronomiques à l’Union Européenne, et tenter de faire avancer de force les négociations sur l’adhésion à l’U.E.

Ce serait une erreur fatale de céder sur ce point et je ne pense pas que les négociations de ce lundi à Bruxelles pousseront les feux dans cette direction. On changerait les équilibres gravement et de manière irréversible en accueillant ce pays dans notre UE. On a déjà laissé entrer en Europe des millions de réfugiés qui vont pouvoir essaimer non seulement en Allemagne mais partout dans l’espace Schengen. L’UE a commis une folie sans nom : si l’on abat les frontières intérieures il faut qu’au préalable les frontières extérieures soient étanches ou au moins bien gardées. Or, depuis des années, ce n’est pas le cas. Les terroristes, et il y en a sûrement parmi les réfugiés, ont pu se déplacer tranquillement d’un pays à l’autre.

Certes, la Turquie accueille sur son territoire des millions de réfugiés, mais cela la regarde en tant que puissance régionale. Disons aussi qu’elle ferme les yeux sur le transit des membres de l’Etat islamique dont les blessés sont soignés dans les hôpitaux. Dans certains milieux diplomatiques on n’est pas loin de penser que la Turquie fait pression sur l’UE de manière à peine dissimulée : ou vous nous aidez ou on ouvre les vannes et vous êtes débordés du jour au lendemain par des millions de réfugiés syriens et irakiens. Cela rappelle une menace de Kadhafi : sans moi, disait il, l’Europe serait un continent noir…

L’identité culturelle de l’Europe mérite d’être préservée. Ceux qui veulent s’assimiler sans réserve à notre système de valeurs pourraient être, par petits groupes, accueillis et intégrés. Il leur faudra après cela s’assimiler à la socio culture européenne. Il ne faudrait pas que la génération suivante présente des exigences inconciliables avec la culture européenne.

La France de M. Hollande commence à le comprendre en prenant conscience de l’étendue des territoires perdus par la République, les banlieues notamment. Le président français n’accueillera pas plus de 30.000 réfugiés, ce qui est fortement contesté par de larges franges de l’opinion. C’est pour cette raison que l’unanimisme de façade entre la France et l’Allemagne ne trompe personne… Les besoins sont asymétriques, au-delà du Rhin on manque de bras et la natalité est en berne, de ce côté ci du fleuve frontière les choses sont différentes.

En gros, l’Europe fait face à de sérieux problèmes et la Turquie de Monsieur Erdogan est l’un de ceux là…

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