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Le cas Macron

Le cas Macron

Il semble que la classe politique se soit réveillée à la suite de l’initiative de l’actuel ministre de l’économie. Il y a d’abord la réaction nuancée du premier ministre qui s’est senti bousculé sur sa droite et sur sa gauche. Il y eut enfin le leader du PS qui se demande à quoi il sert puisqu’un ministre emblématique se gausse bien de lui. Enfin, il y des ralliements à droite, comme Jean-Pierre Raffarin, soutien d’Alain Juppé, qui considère que Emmanuel Macron pourrait bien devenir le premier ministre de son poulain… Mais on peut attendre avec une certaine impatience la réaction de Martine Aubry qui n’est pas une chaude partisane du ministre…

Mais qui est à la manœuvre derrière le ministre ? A moins que tout ne trompe, il semble s’agir de François Hollande qui a pour Macron les yeux de Chimène. La réaction amusée du président face aux questions des journalistes en dit long. Homme politique d’expérience, François Hollande sait qu’il faut parfois secouer le cocotier, sans quoi on n’aboutit à rien. Or, la France doit avancer et la majorité qui soutient le président ne suit plus car la politique du gouvernement n’est pas vraiment celle qu’attendait la population de gauche. Or, Emmanuel Macron est le joker idéal pour guider la majorité actuelle vers un autre horizon.

Et puis, il y a la nécessité de changer même dans un pays comme la France, réputée pour être rétive aux réformes. L’économie de demain n’aura rien à voir avec celle d’aujourd’hui. Les emplois ne seront plus ceux que nous connaissons présentement. Difficile de le dire ouvertement aux Français pour lesquels l’Etat jouait le rôle des parents et d’un Etat-providence (welfare-state). Jusqu’à présent, les Français se tournent vers l’Etat lorsque des usines ferment, lorsque des patrons licencient abusivement, en cas de délocalisation, etc… Pour les voisins européens, ces conceptions sont incompréhensibles.

Et c’est justement ce changement de mentalité que M. Macron est chargé de réaliser. Par sa jeunesse, sa liberté de jugement et d’action, ce ministre incarne bien le changement sans inspirer la moindre crainte à quiconque.

Mais une inconnue subsiste : quels sont ses projets dans l’immédiat ? En principe, et à moins que tout ne trompe, le président devrait être candidat à sa propre succession, même si les sondages ne sont pas encourageants. Certains sont d’avis que le président pourrait ne pas y aller et dans ce cas il aurait un poulain à placer. Mais dans ce cas que fera l’actuel premier ministre ?

J’ai l’impression qu’il faut attendre pour voir. Mais ce qui est sûr c’est que les électeurs regarderont le programme bien plus que le candidat. Ce qui va changer bien des choses…

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