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Salah Abdeslam, quel paradoxe!

Salah Abdeslam, quel paradoxe!

Comment un petit délinquant, un petit trafiquant, tenancier d’une café dans un quartier peu reluisant de la capitale belge et qui a viré au terroriste à la solde de l’Etat Islamique, est il devenu le centre de toutes les attentions de toutes les polices d’Europe ? Quand je pense qu’on l’a cherché partout, durant quatre mois, sauf précisément là il se cachait, c’est-à-dire au sein même de Bruxelles, avec ses affidés, je me demande à quoi servent les services de sécurité et de renseignement.

Ce n’est certainement pas un Prix Nobel mais il faut reconnaître qu’il joue assez bien des failles du système : sur place, en Belgique, il refuse d’abord son extradition en France puis se ravise, veut parler mais commence par se murer dans un grand silence, nous fait croire qu’il a voulu épargner des vies alors qu’il n’hésite pas à tirer sur quatre policiers venus l’arrêter avec des complices en cavale…

Et voilà qu’aujourd’hui, ou plutôt hier, il remet à plus tard ses déclarations au juge, décidant lui, tout seul, de l’opportunité de son audition qui aura lieu vers la fin du mois de mai.

Pire, s’il avait spontanément parlé aux enquêteurs belges, il aurait peut-être permis, directement ou indirectement, d’empêcher l’attentat contre l’aéroport belge, économisant près de vingt vies humaines. Il est impossible qu’il n’en ait rien su. On a donc affaire à un client, certes peu cultivé, peu fin, mais retors et doté d’un esprit très sinueux et tortueux.

Mais ce qui frappe le plus, ce sont les interventions de son avocat qui ont froissé bien des familles de victimes. Hier, une mère, privée de sa fille par l’attentat du Bataclan, s’est dite scandalisée par les déclarations du défenseur du terroriste. D’ailleurs, on se demande à quoi sert ce respect chagriné des droits de la défense lorsqu’il s’agit d’un crime d’une telle ampleur. On va se lancer dans des procédures qui vont durer des années, dans le seul but de respecter des valeurs, foulées aux pieds par les terroristes.

La mère en question s’est insurgée contre l’emploi d’une phrase du style «ce garçon est effondré» plus quelques remarques sur le mode de déplacement sous la houlette des membres du GIGN ! Certains auraient souhaité qu’on le jette depuis l’hélicoptère dans le vide… Mais n’allons pas aussi loin car dans nos sociétés civilisées et policées, tout accusé a des droits, notamment celui d’être défendu.

On ne revient pas là-dessus mais on demande instamment à ceux qui se chargeront de la défense de ce terroriste de surveiller leurs déclarations ; ce sinistre personnage est tout de même arrêté pour s’expliquer sur la mort violente de plus de 130 personnes !

A l’évidence, les démocraties occidentales qui acceptent un peu tout le monde en leur sein sans trop de discernement, réchauffent l’œuf du serpent ! Quoi d’étonnant si ces derniers leur infusent leur venin.

Voyez  l’exemple autrichien : la police de ce pays avait démasqué deux terroristes qui voulaient rejoindre la France pour y commettre des tueries de masse (le mot n’est pas de nous) !

Un dernier détail : quand je réalise que la traduction du nom de famille de ce terroriste (pardon, présumé !!) signifie dans sa langue maternelle : le serviteur de la paix…

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