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L’incendie d’une salle de prière musulmane en Corse

L’incendie d’une salle de prière musulmane en Corse

Avant toute chose il convient de condamner sans réserve aucune un acte éminemment répréhensible, même si pour certains de ses auteurs la religion musulmane et les mosquées seraient des pépinières de l’intégrisme et du communautarisme. Il faut respecter les convictions religieuses de chacun, ne s’en prendre jamais à des lieux de culte ; et d’ailleurs, l’actuel ministre de l’intérieur a vite réagi en assurant cette communauté musulmane de Corse de sa totale solidarité.

Mais regardons la situation de très près et scrutons sans crainte l’évolution d’un climat largement islamophobe. Regardez la manchette du Figaro d’hier ; elle porte sur la dégradation accélérée de l’image de l’Islam des deux côtés du Rhin. Et elle spécifie que ce phénomène touche aussi, en majorité, les gens de gauche.

On l’a souvent dit, les amalgames sont faciles à faire et il faut s’en méfier. Mais les adeptes de l’islam en France n’ont pas su trouver la juste réponse à apporter à la situation explosive créée par les terroristes qui étaient tous des gens issus d’une même communauté. Et l’opinion publique qui ne fait pas dans la nuance a vite assimilé toute une religion, toute une communauté aux terroristes, ce qui est absolument injuste. Du coup, dès qu’il est question d’une mosquée, d’un imâm, de plateaux repas différents, cela soulève une large vague d’indignation qu’il serait dangereux d’ignorer ou même de sous-estimer.

Qu’eût-il fallu faire ? Je crois, déclarer haut et fort que le culte musulman en France est un culte comme les autres, que l’islam est une religion et non une nationalité, que les musulmans font partie de la communauté nationale et de rien d’autre et qu’ils se soumettent comme tout le monde aux règles de la laïcité.

Je ne dis pas qu’ils ne l’ont pas fait, je dis simplement qu’ils faut le dire, le redire et le répéter jusqu’à ce que les gens en soient persuadés, convaincus.

Ce qui est arrivé en Corse était hélas prévisible. Le traumatisme des attentats ne peut pas disparaître comme sous le coup d’une baguette magique. Il faut toute une pédagogie qu’il faut mettre en œuvre. Il faut prendre à bras le corps cette question qui est grave. D’elle dépendra la cohésion de la société française qui a perdu son homogénéité. Il faut donc essayer d’intégrer ceux qui veulent s’intégrer. Mais on ne peut plus pratiquer l’émigration comme on le faisait il y a des décennies. L’électorat de gauche comme de droite ne permettront plus la poursuite d’une telle politique. C’est une leçon à tirer de l’évolution actuelle.

Même Madame Merkel est largement contestée dans son pays, si j’en crois les articles du Figaro sur la question.

Il est urgent d’agir et de renforcer le respect des règles de la laïcité. Toute faiblesse de ce côté là serait mal interprétée de part et d’autre. Au fond, la laïcité a toujours été un rempart protecteur pour les minorités

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