La France, ingouvernable, à l’abandon…
Depuis la présentation de la loi travail et le recours à l’article 49 alinéa 3 de la constitution, la France ne vit pas normalement. La CGT qui est en recul, a envenimé la situation afin de reprendre des forces et de stopper la désaffection dont souffre ce syndicat. Le problème est que ce bras de fer perturbe la vie des gens.
On ne compte plus les manifestations, les grèves, les rassemblements, les troubles à l’ordre public, les attaques de plus en plus violentes contre les policiers, et à présent c’est la volonté de paralyser le pays puisque la CGT bloque les lieux de ravitaillement, les centrales d’alimentation et aussi, depuis peu, les sources d’énergie.
La pénurie des carburants se profile à l’horizon car les syndicalistes bloquent les dépôts de carburant et même les usines de raffinage. Ce qui est un véritable acte de sédition civile, une tentative de mettre le gouvernement et le pays à genoux. Les préfets ont dû émettre des arrêtés de rationnement, de restrictions d’offre des carburants. Ces raffineries qui sont à l’arrêt requerront plusieurs jour pour re-fonctionner normalement.
Est ce que ces moyens de pression sont constitutionnels ? Quel droit permet aux syndicalistes de peser de cette manière sur la vie des citoyens ? Et tout cela parce qu’ils veulent continuer à imposer à l’Etat toute une série de privilèges indus. Les Français continuent de vivre largement au-dessus de leurs moyens et refusent d’affronter la réalité : à savoir ne dépenser que ce que l’on gagne, veiller à l’adéquation parfaite entre les recettes et les dépenses. Une bonne gestion comptable.
Que cherche la loi dit el Khomri ? Elle cherche à faire confiance aux employeurs afin qu’ils embauchent du personnel et stimulent ainsi la croissance tout en faisant baisser le chômage. Ainsi on a voulu inverser la hiérarchie des normes : c’est-à-dire que chaque entreprise négocie ses relations avec son personnel et on n’a plus à se soumettre à des accords de branche. La persistance de ce dernier système explique que l’on soit dans cette situation déplorable qui caractérise la France depuis de nombreuses années. On achète la paix sociale au prix d’un endettement et de déficits colossaux. Peu importe, à partir du moment où les gens ne manifestent pas dans les rues, ne bloquent pas les trains et les avions…
Le problème est que la loi travail, ayant été adoptée par le 39-3, va revenir du sénat à l’assemblée nationale où il faudra de nouveau le 49,3. Mais cette fois-ci, les frondeurs auront trouvé les signatures manquantes… Que passera t il ? Un psychodrame de plus.