Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Israel – Torquote: Normalisation ou réconciliation?

Israel – Torquote: Normalisation ou réconciliation?

La nouvelle n’a surpris personne et illustre une nouvelle fois le cours en zig zag de la politique étrangère de la Turquie, conduite de manière erratique de l’actuel président, Erdogan. Il faut, cependant, bénir toute baisse de tension, sans se faire d’illusion. Au fond, c’est sous la contrainte que l’actuel grand Turc a infléchi sa position. Faisons le point : il a échoué sur tous els fronts. Le monde arabo-musulman, échaudé par des siècles de domination ottomane, ne veut plus des Turcs. La Turquie est en butte à de graves tourments avec la Syrie voisine, en pleine déliquescence ; elle est en désaccord avec l’Iran, alliée de Bachar. Elle est en état de guerre larvée avec la Russie dont elle a abattu un avion de chasse. Elle est en désaccord avec l’Egypte. Elle a essayé de jouer les troubles fêtes sur Gaza avec les résultats désolants que l’on sait. Enfin, fait majeur, l’Europe refuse toujours de lui ouvrir les bras et même l’accord sur le renvoi des réfugiés en Turquie et la suppression des visas pour les Turcs ne sera pas traduite dans les faits. En dépit des apparences. Car qui nous garantit que les Turcs entrés en Europe avec un visa de tourisme rentreront ensuite sagement chez eux et délaisseront tous les avantages de l’Etat de droit et du confort économique et social. Ce serait faire entrer les Turcs en Europe, non plus par la porte mais par la fenêtre. Même An,gela Merkel commence à s’en rendre compte…

Quelle option restait il au bouillonnant dirigeant turc qui vient de limoger son premier ministre ? Le rapprochement avec Israël car j’ai laissé l’essentiel pour la fin : le soulèvement kurde et les attaques, notamment les attentats au cœur d’İstanbul . De tous côtés, les clignotants sont au rouge.

Mais il est certain qu’Erdogan n’est pas soudain tombé amoureux des Juifs et d’Israël ? Il obéit à des intérêts internes et régionaux. Il a, certes, obtenu quelques bons points points, notamment sur Gaza. Mais tout ceci est de moindre importance. On sait que l’Orient accorde tant d’importance à ne pas perdre la face, même au prix de douloureux sacrifices, à condition que personne ne sache rien ou presque…

Les aspects qui ont poussé Erdogan à capituler en rase campagne tiennent surtout à la coopération militaire. La Turquie a une armée pléthorique mais mal équipée. Elle craint la Russie voisine, si active en Syrie. Or, Israël est très proche des Russes et pourrait servir de Monsieur bons offices entre les deux pats.

Allons nous revivre des manœuvres militaires conjointes entre Tsahal et les Turcs ? C’est très vraisemblable. Il y a aussi les échanges commerciaux qui n’ont jamais été aussi forts. Cette reprise n’exclut nullement de nouvelles saillies du président turc.

Les diplomates turcs sont plus équilibrés et plus fins. Ils ont compris que la politique arabe de leur pays ne menait à rien de valable, étant donné que ce monde arabo-musulman est en pleine déliquescence , alors qu’Israël représente tant d’opportunités riches de promesses.

Que faire ? Se réconcilier avec l’Etat juif, suivant ainsi une longue tradition avant l’arrivée des islamistes au pouvoir.

Descartes : le bon sens est la chose du monde la mieux partagée… Même en Turquie ? Même au Proche Orient ?

Les commentaires sont fermés.