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L’accord Israël – Turquie a été officialisé

L’accord Israël – Turquie a été officialisé

Dans un précédent papier on expliquait que l’isolement croissant de la Turquie dans la région et dans le monde lui imposait de procéder à quelques changements, faute de quoi c’était le naufrage, un véritable désastre. La célérité avec laquelle les Turcs ont officialisé l’accord ne laisse pas de surprendre et fait croire que le Grand Turc en avait braiment besoin. Monsieur Erdogan est un émotif et un impulsif. Il avait, il y a moins de six ans, traité Israël de tous les noms, avait eu des mots à Davos avec le Président israélien et voici qu’aujourd’hui il accroit les échanges commerciaux, achète le gaz israélien, s’interpose entre Israël et le Hamas, joue les Monsieur bons offices. Bref, un changement radical.

Objectivement c’est ainsi que les choses auraient dû être, n’étaient les poussées de fièvre du Grand Turc. Israël a souvent aidé l’armée turque à entraîner ses pilotes de chasse, elle a coopéré avec les services secrets d’Ankara jusqu’au jour où celle-ci a nommé un islamiste à la tête de certains services de sécurité… Impossible alors pour l’Etat juif de poursuivre la collaboration avec un tel homme.

Aujourd’hui, l’orage est passé. Mais Israël a bien négocié, il a fait preuve de patience et de ténacité, misant sur l’isolement croissant d’Ankara et attendant des jours meilleurs. Un fait a été d’un poids tout particulier : la tension avec la Russie. Le Grand Turc aurait, dit on, regretté la destruction du bombardier russe et présenté ses condoléances pour la mort du pilote… Incroyable ! Quand on se souvient de la réaction courroucée d’Erdogan les jours qui ont suivi cette attaque injustifiée, on croit rêver. L’homme est vraiment imprévisible. Or Benjamin Netanyahou est très proche de Vladimir Poutine avec lequel il entretient des relations très amicales. Il n’est pas exclu que l’Etat juif ait pu jouer le rôle de l’honnête courtier dans l’éloignement des tensions.

Et puis il y a la situation régionale : Erdogan ne s’entend avec personne dans cette région du monde, pas même avec l’Egypte. Il a donc choisi de renouer avec Israël, constatant qu’il n’était le bienvenu nulle part, ni chez les Arabes, ni chez les musulmans ni chez les Européens.

Espérons que le bon sens finira par l’emporter.

Mais cette fois durablement. Après tout, Israël pactise avec la Turquie, pas avec R.T Erdogan

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