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Les contradictions flagrantes de l’Occident: le cas de l’Arabie saoudite

Les contradictions flagrantes de l’Occident: le cas de l’Arabie saoudite

Les récents attentats qui se multiplient un peu partout en Europe et dans le monde judéo-chrétien en général attirent l’attention sur les contradictions de la diplomatie de ces mêmes pays européens. Ne pas oublier, non plus, et cela a peut-être un lien avec les attentats, l’étau se resserre autour de l’Etat Islamique, qui va perdre ses deux places fortes, Mossoul en Irak et Rakka en Syrie. Certains avancent l’idée que la nébuleuse terroriste se sentirait gravement menacée dans ses deux bastions et préparerait déjà une nouvelle forme d’action, absolument imparable parce que asymétrique : le terrorisme mondial perpétré par des musulmans radicalisés où qu’ils se trouvent et qui sont indétectables tant qu’ils ne sont pas passés à l’acte. On parle de terroristes qui donnent tellement le change au point de vivre en contradiction avec les règles musulmanes : consommation de viande de porc, d’alcool, vie dissolue aux côtés de femmes aux mœurs légères, etc… C’est ce qu’on a appris après le terrible attentat de Nice, véritable merveille de la côte d’Azur que cet acte innommable vient d’ensanglanter.

Donc, les états européens ont décidé, sous la férule des USA, d’intensifier la lutte, d’envoyer même des forces spéciales au sol et d’en finir au plus vite avec Daesh. Cependant, cette attitude, tardive mais salutaire, n’explique pas les contradictions flagrantes de cette lutte contre Daesh. Pourquoi ? Parce que l’Arabie saoudite, prétendument alliée aux Occidentaux, tient pour le même système d’inspiration wahabite de l’ennemi public numéro 1, Daesh. On se demande pourquoi l’Arabie, qui a plus d’avions de combat que la France, se concentre sur le Yémen au lieu de déclencher un déluge de feu sur les positions toutes proches de Daesh. Pourquoi attendons nous encore ces contingents arabes, chargés de donner l’assaut avec des forces terrestres ?

Le plus triste, c’est que les chancelleries occidentales le savent bien mais s’abstiennent de lui faire des remontrances car l’Arabie «nous achète tant d’armes qu’elle paye rubis sur l’ongle et est notre alliée (sic)». On cite souvent dans les milieux informés cette phrase d’un ancien chef du Bureau central des cultes, place Beauvau : j’ai dit aux autorités de fermer des mosquées de djihadistes et d’en expulser les prédicateurs radicalisés aux prêches enflammés… On m’a répondu ; vous n’y pensez pas ! Ce sont nos alliés et on leur vend des armes, c’est crucial pour l’emploi en France…

En effet, l’Arabie ne pilonne pas les positions de Daesh qu’elle a financée et bien aidé auparavant. Ces deux là adhèrent au même type d’islam. IL suffit de voir ce que Ryad finance en Afrique noire…C’est seulement depuis peu que les choses commencent à changer. On peut diagnostiquer les mêmes ambiguïtés chez les Turcs. C’est seulement depuis que Poutine et Obama ont sermonné, preuves à l’appui, les gouvernants turcs que ces derniers ont rompu avec Daesh. Pourtant, la Turquie a fermé les yeux sur un juteux trafic d’hydrocarbures à sa frontière, épargnant les ressources financières de Daesh. On dit que des proches d’Erdogan seraient compromis, Poutine a même livré des photos de satellites sur ce sujet.

En conclusion, l’Occident va devoir choisir ses vrais amis. Les mois à venir vont connaître la disparation de l’assise territoriale de Daesh qui va entrer en clandestinité pour développer le terrorisme : on ne compte plus les radicalisés par l’internet. Comment lutter contre le net ?

Encore un détail : la France veut envoyer en Irak de l’artillerie lourde. C’est bien et il nous faut rendre coup pour coup : 84 morts le soir du 16 juillet, c’est horrible.

Rendez vous compte : l’Arabie voisine regorge de systèmes d’armes high-tech. Pourquoi ne pas se servir dans l’armurerie la plus proche ? Ce serait en plus l’occasion de prouver de quel côté elle se situe. Une ambiguïté de plus.

Souvenons nous de cette phrase de Lénine : Vous verrez, les capitalistes finiront par nous vendre même la corde pour les pendre…

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