Une discrimination de l’Etat d’Israël par un grand hôtel de Berlin?
Une haute personnalité du monde diplomatique allemand, personnalité amie et digne de toute ma confiance, m’informe d’un article de Claude LANZMANN, publié dans la Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ) du 11 août, déplorant qu’un grand hôtel de Berlin ne fasse plus figurer l’indicatif téléphonique d’Israël dans sa liste (d’où le titre de l’article Die Liste), afin, semble-t-il, de complaire à des demandes, dans ce sens, de clients arabo-musulmans…
Si tel devait être le cas, cette discrimination d’Israël, et singulièrement dans un pays comme l’Allemagne, serait des plus inacceptables. Elle serait même absolument inouïe et trahirait une méconnaissance impardonnable de l’histoire allemande récente (der neueren deutschen Geschichte)
La clientèle arabo-musulmane, qu’elle soit d’Afrique du Nord ou du Proche Orient, n’a pas à dicter sa loi aux établissements dans lesquels elle choisit de descendre.
Il est donc impératif que la direction de cet hôtel, dont les ramifications internationales sont connues et pourraient en pâtir, répare cette anomalie dans les plus brefs délais.
On aurait imaginé n’importe quelle autre capitale dans le monde, cédant à de telles facilités pour fidéliser une clientèle, mais pas Berlin, l’ancienne capitale du IIIe Reich, devenue l’un des lieux les plus visités et les plus fréquentés par le jeunesse du monde entier, y compris israélienne.
Tribune de Genève du 12 août 2016