Les primaires à la présidentielle française: quelques réflexions
C’est une nouveauté sans conteste : depuis quelque temps, on a décidé de départager les candidats à l’élection présidentielle en convoquant les électeurs avant l’élection elle-même, ce qui veut dire qu’on préjuge du résultat final puisqu’on empêche fatalement d’autres gens de se présenter, considérant qu’ils n’avaient aucune chance de l’emporter. On peut donc dire que le postulat de cette pratique est largement contestable. Mais c’est l’air du temps et il faut s’y plier. Toutefois, cette approche souffre quelques exceptions puisque tous les candidats de gauche ne participeront pas aux primaires pour une simple raison : ils dépendent de l’organisation matérielle de cette primaire par les partis, lesquels n’agissent pas toujours par pure philanthropie. Et surtout ceux qui participent à cet écrémage, pour ainsi dire, s’engagent à soutenir le candidat arrivé en tête… Des gens comme Jean-Luc Mélenchon font cavalier seul.
Un mot des candidats connus à droite ou à gauche : A droite, la question se jouera entre deux candidats, Alain Juppé et Nicolas Sarkozy, mais il en est un qui fait du forcing médiatique juste pour être assuré de ne pas retomber dans le néant après l’élection, étant entendu qu’il n’a strictement aucune chance. Il en devient même extravagant et agaçant. En particulier quand il fait semblant de ne se rallier à aucun candidat, ce qui montre bien qu’il poursuit des visées personnelles de carrière…
Tant de candidats à droite se sont déclarés uniquement pour exister médiatiquement ; ainsi, ils sont invités par les radios et les télévisions. Le meilleur exemple nous est livré par ce député qui n’a même pas été capable de réunir les parrainages nécessaires…
Ce spectacle est désolant et il faut tout faire pour y remédier.