Les casques blancs syriens méritent le Prix Nobel de la Paix
Ils se sont rendus célèbres par une devise qui figure dans le Talmud de Babylone depuis les IIIe-Ve siècle de notre ère : Qui sauve une seule vie sauve l’humanité dans sa totalité. Cette recommandation hautement éthique figure dans la quasi totalité des religions et des spiritualités, celles qui sont authentiques et ne tuent jamais, au grand jamais, au nom de Dieu…
On a vu ces hommes, ces volontaires, affronter les risques de chute, voire de mort sous les décombres provoqués par les bombardements et les attaques de toutes sortes. Ce matin encore, on a vu un jeune casque blanc en pleurs, tenant entre ses mains, un nouveau-né d’un mois, arraché à la mort. Ces hommes, tous des volontaires, proviennent de toutes les classes sociales et n’ont qu’un objectif : se porter au secours de leurs concitoyens, sans distinction de couleur de peau ni de religion. Le respect de la vie humaine prime sur tout le reste.
Je trouve symbolique le fait que des Syriens prennent pour devise un apophtegme talmudique, ce qui montre une fois de plus l’universalité de la loi morale, laquelle se place au-dessus des religions et des dénominations confessionnelles ; surtout dans une région du monde où elles forment une mosaïque, génératrice d’identités meurtrières, pour parler comme M. Amin Maalouf.
Auront ils le prix Nobel de la paix ces casques blancs ? Je l’ignore, mais sans faire de peine peine à personne, je dois dire qu’ils le méritent.