Obama pensait sincèrement pouvoir se retirer les mains dans la poche, ayant installé Me Clintin bien au chaud à la Maison Blanche. Et c'est dans cet esprit qu'il avait imaginé cette mise en scène d'une tournée triomphale en Europe. Une sorte de couronnement de son action alors que son bilan en matière de politique étrangère est bien mince. Et le voila contraint de se livrer à une sorte d'explication post mortem des élections dans son pays. Ce n'est que justice: jamais président US n'a autant attaqué, voire diffamé un candidats que le peuple a fini par désigner comme son successeur. Si M. Obama avait une haute idée de ses fonctions finissantes, il aurait dû tranquillement annulé ce voyage qui ne sert à rien et qui coûte de l'argent au contribuable américain. Mais voila, le plaisir est trop grand et bientôt il ne disposera plus de rien, ni du budget, ni des honneurs. Avec, en prime, le lourd ardeau de la défaite, une défaite timbée du ciel, comme un couperet.
Le ton de cet éditorial n'est pas exagéré car tout de même, le futur ancien président et son épouse sont allés bien au-dela du permis. Surtout, l'épouse qui se voyait la future seconde présidente des USA. Quelle vaité, mais quelle vanité! Cela s'appelle perdre le sens des réalités. Déjà Obama a été un président par défaut, les USA ont voté contre Georges W. Bush et pas pour cet homme qui a tant tergiversé en Syrie et en Irak.
Aujourd'hui, dans la patrie de Platon et d'Aristote, il se livre à des considérations désabusées sur le sens de l'histoire, l'essence du pouvoir, l'avenir de l'humanité.
Le voila alors recasé: il pourra faire des conférences et observer de loin, comme Gulliver à Lilliput les actions audacieuses et louables de son successeur.
Répétons le: il faisait peine à voir, le teint presque blafard, le verbe non assuré. Les hommes politique ne sentent jamais le tomber de rideau. C'est triste. Mais c'est ainsi.